Le mois d’octobre de chaque année est consacré à la sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein. Le but est d’attirer une plus grande attention sur la maladie, de favoriser la prise de conscience et d’accroître le soutien apporté au dépistage précoce et au traitement ainsi qu’aux soins palliatifs de la maladie.
Sur le plan mondial, il y a environ près de 1,38 million de nouveaux cas et 458 000 décès dus au cancer du sein, selon professeur Bangaly Traoré, le chef de service à la cancérologie de Donka. En Guinée, cette maladie est aussi la plus répandue chez la femme avec plus de 700 cas annuels dont près de 500 décès, d’après ce médecin.
“De 2008 à 2012, il y a une augmentation de près de 1000 cas. Dans notre service, 1/5 ou 2/5 des femmes qui viennent se faire consulter sont atteintes de cette maladie.”
Le cancer de sein est une maladie à évolution extrêmement rapide, ajoute le spécialiste. Il précise qu’elle et ne peut être dépistée qu’à trois manières:
“c’est un cancer qui a une évolution rapide mais le pronostic peut être renversé quand on fait le dépistage à temps. La première façon c’est soit la femme elle-même s’autoconsulte à travers la palpation mammaire, elle peut découvrir des anomalies notamment la présence d’une boule ou d’un écoulement au niveau du mamelon ou même d’une modification anormale au niveau du sein.”
Le docteur Bangaly indique aussi que la patiente peut passer par un examen clinique systématique lors d’une consultation pour autre chose et découvrir qu’elle a un cancer. “Effectuer la mammographie en examen radiologique des seins, malheureusement cet examen n’est pas à la portée de tous. Donc ce que nous nous recommandons c’est, c’est que la femme elle-même participe au dépistage précoce en faisant l’auto palpation.”
Ce médecin apporte une précision sur les symptômes du cancer de sein:
“Toute anomalie dans le sein ne signifie pas forcément un cancer de sein. Il y a plusieurs maladies qui sont liés au sein, comme les tumeurs bénignes ou inflammatoires qui peuvent donner les mêmes signes que le cancer de sein. Donc le mieux serait de se rendre dans une structure de santé pour effectuer des analyses supplémentaires pour différencier ces maladies”, conseille-t-il.