Dans un écrit adressé aux défenseurs des droits de l’homme, la dame victime d’un viol collectif dans un camp militaire à Siguiri annonce le désir de se suicider.
Le dossier est désormais saisi par un collectif d’ONG de défense des droits de l’homme. Au cours d’un point de presse ce samedi, organisé par l’ONG Femmes Développement et Droits Humains (F2DH), des femmes ont annoncé des alternatives pour exiger justice pour la victime.
Les faits se sont produits au camp d’infanterie militaire à Siguiri au mois de mai 2019. Le seul “péché” commis par dame X, a-t-on préféré appelé pour sa sécurité, est de se plaindre contre une sœur d’un officier du camp militaire de Siguiri. Elle va porter plainte à la gendarmerie de la préfecture même si le dossier va se retrouver au camp plus tard sous la pression des responsables militaires.
“Conduite de force et maintenue sur les lieux jusqu’à des heures tardives, elle aurait été assommée et violée par six personnes avant d’être jetée aux environs de 3 heures du matin. Malheureusement la scène a été filmée”, indique la déclaration faite par l’ONG F2DH.
En plus d’être rejetée dans sa ville natale par ses proches qui la reprochent d’avoir dévoilé l’acte, la victime se retrouve de nos jours en insécurité, regrette Moussa Yéro Bah, présidente de l’ONG F2DH.
“En se constituant partie civile, nous activistes de la société civile, voulons savoir ce qui s’est réellement passé dans cette affaire. Nous demandons par conséquent une enquête sérieuse à partir du moment où des autorités militaires sont citées et que les faits se seraient déroulés dans un camp du territoire de la République de Guinée” a lu Asmaou Barry, présidente de l’APAC (Association des Professionnels Africains de la Communication ).
Ces ONG tiendront un sit-in devant le ministère de la Défense le jeudi 12 décembre, pour une assistance à la victime. L’occasion sera mise à profit d’interpeller les autorités militaires pour une prise en charge rapide du dossier.
Elles se réservent également le droit de porter plainte contre l’Etat devant la Cour de justice de la CEDEAO, au cas où leurs cris de cœur ne porterait pas fruits afin de réclamer justice pour dame X.