Si le Ministre Lansana Béa DIALLO et ses collègues cadres du football guinéen font de leur mieux pour rassurer sur la tenue de la CAN 2025 en Guinée, le scepticisme est de mise à la CAF, qui croit de moins en moins à la capacité de la Guinée d’organiser (seule) cette messe africaine.
Dans une conférence de presse tenue le 4 août 2022, le ministre de la Jeunesse et des Sports guinéen Lansana Béa Diallo lançait : « Cette Coupe d’Afrique des nations, elle est destinée à la Guinée. Donc, je voudrais dire à tous ceux qui sont candidats de se positionner pour 2027, 2029 ou 2031. Mais 2025, c’est pour la Guinée… »
Une mise au point qui vient rejoindre celui du vice-président du CONOR, M. Séga Diallo qui disait récemment : « La Guinée ne lâchera pas sa CAN 2025 si facilement que certains le croient ».
Mais au delà de ces beaux discours, le constat reste alarmant. Une Coupe d’Afrique des nations de football à 24 équipes, à besoin au moins 6 stades de standing international. La Guinée ne dispose que d’un seul pour l’instant, le stade GLC (50.000 places), qui a tout de même besoin d’être réhabilité.
Dans les prévisions, un autre stade (40.000 places) doit être réalisé dans les environs de Conakry. Un stade de 20.000 places à Kankan et Kindia, de 15.000 places à Labé, N’Zérékoré et Boké, sont prévues. En tout, six stades à bâtir et à rendre opérationnel en trois ans. Ceci sans compter les terrains d’entraînement, les hôtels, les infrastructures routiers et bien d’autres…
Après l’attribution de l’organisation de la CAN à la Guinée eb 2014 à la surprise générale alors qu’aucun appel à candidature n’avait été lancé, triste est de constater que huit (8) ans après, les choses n’ont pas vraiment bougé.
Même si le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya s’est penché sérieusement sur la question, force est de constater que les chantiers à réaliser sont énormes et que la situation politique instable du pays depuis des lustres, ne laissent qu’un infime espoir dans un pays où les travaux publics n’ont aucun respect pour les calendriers.
Pendant que des présidents de fédérations africaines de football comme celui du Sénégal ou encore du Nigeria, ont évoqué l’alternative d’une récupération totale ou en partie de cette messe du football africain qui pointe à l’horizon.
@JeuneElhadj