Selon la présidente de la coalition des femmes et filles de Guinée (COFFIG), le mois de mars consacré à la fête des femmes, ne devrait pas être un moment de grandes réjouissances, mais de présentations des résultats(…).
Le mois de mars est un mois dédié à la femme, notamment la journée du 08 de cette période. Il ne devrait pas un moment de grandes fêtes, mais une période de bilan des actions effectuées au cours de l’année, suggère Dr Makalé Traoré.
«Je me dis toujours que le mois de mars est un mois de bilan. Il ne devrait pas être un mois de réjouissances ! C’est un mois pour se dire,qu’est que j’ai pu faire pour moi-même et pour les autres femmes cette année? Est-ce que j’ai agit comme il se doit? Il faut se poser ces questions», affirme-t-elle.
Cette année, la Coalition des Filles et Femmes de Guinée (COFFIG), qu’elle gère, compte travailler sur les questions de viol de petites filles et de bébés. Déjà un projet sur les 5 Communes de Conakry et le KM36 est exécuté. Après l’installation des élus, il sera question de leur présenter le nombre de viol en 3 mois de petites filles dans chaque Commune. Ce qui constituera une activité phare pour la COFFIG.
552 cas de viol sur mineures pendant 3 mois
Cette statistique fournie par la présidente de la COFFIG, est le fruit d’une enquête faite par sa coalition dans les 5 Communes de Conakry, y compris l’île de Kassa et le KM36.
«Les gens n’imaginent pas à quel point, détruire les petites filles, des bébés dans un silence sournois et hypocrite, est irresponsable. Nous avons envie de lever le ton par rapport à cela, parce que c’est l’avenir de toutes ces petites filles qui est en train d’être sacrifié. Si le gouvernement et les hommes n’en parlent pas assez, les femmes ont le devoir de le crier très fort. Et Nous comptons le faire pendant ce mois.
Ses préoccupations pour l’instauration de la paix en Guinée
«Je suis quelqu’un qui croit profondément à la paix. Quelqu’un qui pense que les conflits ne font pas avancer. À l’échelle d’une nation, ça cause des conséquences parfois irréversibles», avoue dame Makalé.
La Guinée est un pays très fragile, d’après la patronne du réseau des femmes ministres et parlementaires de Guinée. Il est d’une nécessité que chacun, au delà des frustrations et autres, ne jamais dépasser le rubicon, c’est absolument important.
«Un pays qui connait la guerre est un pays qui perd son lustre pendant longtemps !», conseille-t-elle sagement.