Cinq jours après le drame qui a coûté la vie à 56 personnes, selon un bilan provisoire du gouvernement, et à 135 d’après les chiffres des organisations de défense des droits humains, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, n’a toujours pas adressé de message officiel aux Guinéens. À ce jour, le chef de l’État s’est limité à de simples déclarations émises par son gouvernement.
Dans un contexte où la priorité de la transition est de rétablir le vivre-ensemble, il aurait été plus approprié que le président se rende directement auprès des victimes et qu’il prononce, parallèlement, un discours officiel afin d’apaiser la douleur du peuple guinéen, profondément affecté par cette tragédie.
Malheureusement, au-delà d’un simple post sur son compte X (anciennement Twitter), le président semble avoir opté pour un silence total, préférant observer plutôt qu’agir face à la situation.
Cette absence de prise de parole officielle nourrit un sentiment de frustration et d’impuissance parmi ceux qui attendent des réponses concrètes de la part du plus haut sommet de l’État.”
Désormais, les familles des victimes attendent désespérément les enquêtes promises par Yaya Kairaba Kaba, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Cependant, les résultats des enquêtes sur l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum survenu l’année dernière n’ont toujours pas été rendus publics.
Et dire que le premier pilier de la transition est censé être le social ?