La révision exceptionnelle des listes électorales qui a pris fin cette semaine en Guinée continue de faire des grincements des dents dans les rangs de l’opposition.
Si la CENI se félicite et parle d’un bon déroulement de cette opération sur le terrain, certains acteurs politiques de l’opposition accusent l’Institution d’avoir favoriser les zones considérées comme fiefs du camp présidentiel.
C’est en tout cas l’analyse faite sur ce sujet par le Directeur adjoint de la Communication du Parti Bloc Libéral (BL).
Au cours d’un entretien qu’il nous a accordé ce mercredi, 05 août 2020, Ibrahima M’bemba Bah parle d’un enrôlement partiel qui favorise certains Guinéens au détriment des autres.
« Le fichier est illégalement reparti en fonction des régions et des préfectures. Il y a aujourd’hui des zones où on a enrôlé à 100% même des mineurs ont été enregistrés, tant dis que y a des endroits où on fait des exclusions », dénonce ce responsable de la formation politique que dirige Faya Milimouno
La crédibilité d’une élection dépend forcément de la crédibilité du fichier électoral rappelle M’bemba Bah.
C’est la raison qui l’emmène à alerter la CENI sur les conséquences d’une élection qui ne prendra pas en compte l’ensemble des citoyens en âge de voter.
« Si le fichier électoral n’est pas consensuel, il n’est pas crédible, cela veut dire que nous nous apprêtons à aller vers un lendemain électoral incertain avec comme conséquences des troubles. Et en ce moment la CENI sera en partie responsable d’une telle situation », prévient-il