Ils sont plus d’une trentaine de jeunes membres élus des conseils locaux qui vont bénéficier de cette formation qui durera cinq (5) jours dans 20 communes les plus conflictogènes du pays.
C’est une initiative du RAJ-GUI (Résau Afrique des Jeunes de Guinée), en collaboration avec le système des Nations-unies.
C’est le maire de Matoto, Mamadouba Tos Camara, qui a présidé le lancement de cette activité ce jeudi 05 décembre à l’Etat civil de Matoto.
Dans son intervention, le coordinateur national de RAJ-GUI est revenu sur les objectifs de cette formation.
Pour Sékou Doré, l’initiative vise à accompagner les jeunes guinéens dans le cadre du renforcement de ses capacités “parce qu’un jeune bien formé peut être compétitif au marché de l’emploi, il peut être un acteur majeur à la consolidation de la paix mais aussi en matière de participation dans la gestion de sa nation. Mais un jeune qui est mal formé peut constituer un danger pour sa nation. »
Les défis qui attendent la jeunesse guinéenne sont énormes et les attentes à l’issue de cette formation sont grandes.
C’est pourquoi, le RAJ-GUI prévoit aussi à travers cette formation, de minimiser l’immigration irrégulière, poursuit son coordinateur national:«Nous envisageons de lutter contre l’immigration clandestine, lutter contre la marginalisation de la jeunesse, parce que si les jeunes sont bien positionnés, ils participent aux instances de prise des décisions, ils ne seront pas manipulés par les acteurs politiques».
Pour sa part, le maire de la commune de Matoto dit avoir pris note de toutes les inquiétudes exposées par les jeunes lors de cette rencontre, notamment la faible représentativité de ceux-ci dans les instances de prise des décisions.
Selon lui, pour ce qui est de la faible représentativité des jeunes, «cela doit interpeller tous les jeunes pour qu’ils puissent s’adonner à la formation».
Parce qu’ajoute Mamadouba Tos Camara «si les jeunes ne sont pas bien formés, ils sera très difficile qu’ils soient consultés dans les prises des décisions.» Le maire de Matoto, a ensuite dénoncé «l’instrumentalisation des jeunes pour des faims politiques.»
Le représentant du système des nations-unis à la cérémonie, a de son côté précisé que cette formation est en droite ligne avec l’engagement des nations-unis auprès de l’Afrique de l’Ouest.