L’ancien maire de Matam devenu coordinateur du mouvement “Merci mon Général”, accuse les acteurs politiques d’être responsable du retard de l’exécution du chronogramme de 24 mois de la transition.
Alors que les Forces vives de Guinée accentuent la pression sur le CNRD qu’elles soupçonnent de vouloir confisquer le pouvoir, l’ancien maire de Matam les accuse, en retour, d’avoir refusé tout compromis. “Vous savez qu’une transition ne se gère pas seule. Malheureusement, nous avons aujourd’hui une classe politique belliqueuse qui a refusé tout compromis et tout dialogue. Pourtant, une transition ne peut pas être gérée uniquement par le CNRD”, a-t-il fustigé.
Selon lui, si la classe politique avait accepté de participer au cadre de concertation, cela aurait permis d’éviter la crise actuelle. “Il aurait fallu que nous ayons des acteurs politiques responsables prêts à abandonner l’idée d’un intérêt personnel pour se concentrer sur le bien-être de la Guinée. Malheureusement, la classe politique est encore passée à côté de l’histoire de cette transition. Elle a refusé tout dialogue et a refusé d’aider le CNRD pour que les 10 étapes définies ensemble avec la CEDEAO puissent être franchies et que nous puissions avancer. Leur absence a conduit à ce que certaines étapes n’aient pas pu être atteintes dans le délai imparti”.
Pour Ismael Condé, la prorogation du chronogramme est inéluctable. “Et le 31 décembre 2024, le CNRD se réunira de nouveau pour faire le point sur ce qui a été réalisé et envisager une éventuelle prolongation permettant de compléter les 10 étapes clés, essentielles pour que cette transition soit la dernière dans notre pays.”