Michel Pépé Balamou, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE) a annoncé que la structure qu’il dirige déposera un préavis de grève demain mercredi, avant de déclencher le mot d’ordre de débrayage dans les prochains jours.
Michel Pépé Balamou a d’abord fait savoir que l’inter syndical de l’éducation avait fait une négociation en 2020 avec le gouvernement d’Alpha Condé, sur un certain nombre de points. Dans le protocole d’accord de ladite négociation, il reste un point qui n’a pas été satisfait, à l’en croire.
«C’est le point 2 relatif à la revalorisation des primes en lien avec l’article 100 du statut particulier de l’éducation qui dit que lorsque le pouvoir d’achat de l’enseignant s’affaiblit, sur le coup élevé de la cherté de la vie, la partie gouvernementale et celle syndicale, ont l’obligation de se rencontrer pour harmoniser les primes en fonction de la cherté de la vie. Aujourd’hui on nous donne 99 000 GNF alors deux chambres salon à Conakry coûtent 2 500 000 GNF. Chose qui fait que nous sommes délogés dans les maisons parce qu’on n’arrive pas à payer le loyer convenable, nos enfants n’étudient pas faute d’argent, le panier de la ménagère connait aussi une croissance exponentielle. L’enseignement n’a aucun facteur aujourd’hui lui permettant d’aller enseigner les enfants d’autrui au moment où les siens sont vidés à l’école.»
Monsieur Pépé Balamou indique que c’est suite à ces situations que vivent la plupart des enseignants Guinéens, que le SNE a adressé un mémorandum au gouvernement sortant sans suite favorable, à l’arrivée du CNRD il a déposé un autre mémo «avec assorti de recommandations et de solutions de sortie de crise, nous n’avons pas été entendu. Et tout récemment, nous avons adressé une note technique, assortie de plateforme revendicative, nous n’avons pas encore été reçu. Et finalement, ce sont les centrales retraitées, totalement illégale et illégitime qui vont aller négocier au nom et pour le compte de l’éducation. Nous nous pensons que tout ce qui se fait pour nous sans nous est contre nous.»
Pour l’enseignant, en négociant qu’avec les structures syndicales qui ne sont plus ‘’légales et légitimes’’, le gouvernement «est en train de passer dans le dilatoire.» Il annonce que dès demain mercredi, « nous allons déposer un préavis de grève, si le gouvernement ne nous appelle pas on va déposer un avis de grève. Je pense que le gouvernement n’a pas d’intérêt qu’il y ait la grève à deux mois des examens», a alerté le secrétaire national du syndicat de l’éducation nationale.»