Plusieurs familles ont été déguerpies dans la commune de Dixinn à savoir dans les cités Cameroun et camayenne. L’opération de démolition qui a débuté le 1 janvier 2023 suscite des réactions controversées dans la cité. Interrogé sur la question ce jeudi 5 janvier 2023, l’un des porte-paroles des victimes de la casse de la camayenne, dénonce une violation de l’article huit (8) du contrat qui les lie au patrimoine bâti.
« L’article 8 du contrat du patrimoine bâti stipule que le présent contrat est résilié de plein droit de part et d’autre soit par lettre recommandée avec accusé de réception, soit par lettre remise en main propre avec décharge datée et signée par le destinataire. Dans ce cas, il est donné un préavis de 3 mois prenant effet à compter de la date de réception. Moi je pense que vous pouvez demander au directeur national du patrimoine bâti si les habitants du quartier Cameroun et ceux de la payotte ont reçu des préavis. A notre grande surprise on a vu des équipes cocher nos maisons le 14 décembre dernier. Ce qui a causé le décès de certains. Donc je pense qu’il y’a une violation flagrante de nos droits. Les autorités de notre pays doivent revoir leurs stratégies » a déploré Abdoulaye Cissé.
selon Abdoulaye Cissé, le communiqué du CNRD lu à la télévision nationale, dit clairement «que nous ne sommes pas concernés. Ils ont parlé de la cité Cameroun et Camayenne. Et nous ne sommes pas à la cité Cameroun. Et même si on était concerné, ce n’est pas par voix de presse qu’on doit informer les gens. Tout est clairement indiqué dans le contrat. Il devrait au moins nous adresser une correspondance où venir pour échanger avec nous ensuite nous donner un préavis. Ils sont venu cocher nos bâtiments sans nous avertir. Ils n’ont rien dit, pas de communication et moi j’ai perdu beaucoup de chose parce que je n’ai pas eu suffisamment de temps pour faire sortir mes bagages » a-t-il expliqué.
Pour finir, ce porte parole des victimes de la casse de la Camayenne demande au ministre des droits de l’homme d’engager une poursuite judiciaire contre le patrimoine bâti afin de les rendre justice.
« A l’endroit du ministre Charles Wright qu’il sache que nos droits ont été violés. Donc nous lui demandons d’engager une poursuite judiciaire contre le patrimoine bâti.»