500 millions de francs guinéens, c’est le montant destiné au Chef de file de l’opposition de façon trimestrielle. Plusieurs mois après être reconnu à ce poste, Mamadou Sylla dit n’avoir reçu aucun montant le permettant de faire fonctionner son Cabinet.
Le président de l’UDG, dans ses sorties médiatiques, ne cesse d’accuser le président de la République et le gouvernement de confisquer son budget. Mais en réalité, le poste du Chef de file de l’opposition mérite-t-il un ‘’budget’’ ?
«Si on lit la loi, le chef de file de l’opposition n’a pas besoin d’un budget. Il a besoin d’une rémunération parce que c’est un individu, c’est une personne, ce n’est pas une institution », avait répondu le juriste Dr Alhassane Makanéra Kaké, sur les ondes d’une radio de la place.
Puisqu’on parle du budget, Ismaël Dioubaté, le ministre de ce département est aussi revenu sur ce sujet, au cours d’une conférence de presse ce samedi.
«Est-ce que, après la nouvelle Constitution, le nouveau règlement intérieur au niveau de l’Assemblée, en a tenu compte ?», s’est-il interrogé. « On ne m’a pas remonté (…), affirme le ministre du Budget.
«C’est une question de fourniture d’informations. Un ministre du Budget, on te donne de l’information qui te permet de te planifier », ajoute-t-il. « Vous ne pouvez pas planifier ce que vous ne connaissez pas…», poursuit monsieur Dioubaté.
Il rassure que toutes les instances qui sont constitutionnellement reconnues (la Cour des comptes, la Haute Cour de Justice, les collectivités…), ont toujours bénéficiés du minimum de la part du département, « parce que nous ne savons pas quand est-ce qu’on va mettre les instances en place.»