Les travaux des états généraux de l’agriculture et de l’élevage ont continué ce jeudi 4 juillet 2024. Lors de cette deuxième journée, quatre panels de haut niveau, animés par des spécialistes, des experts et des officiels, ont rythmé les discussions.
Le deuxième panel, centré sur la “recherche agropastorale, transport de technologies et changement climatique”, a vu l’intervention du ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, également porte-parole du gouvernement. Il a abordé la question de la sécurité alimentaire dans un contexte urbain croissant tout en réduisant les effets de serre. Il a suggéré de concilier les exigences environnementales avec les besoins alimentaires en développant des moyens de transport plus durables comme les véhicules à gros tonnage ou le rail pour acheminer les produits agricoles.
“Notre population a besoin d’alimentation, mais les moyens de transport actuels disponibles sont assez destructeurs de l’environnement, car producteurs d’effets de serre. Or, on est de plus en plus exigeant par rapport à la protection de l’environnement pour les générations futures. Et nous, en raison des connaissances actuelles, devons donc concilier ces deux modes de transport, mais avec des réflexions qui sont très poussées pour réduire les fréquences des véhicules. Par exemple, avoir des véhicules à très gros tonnage ou développer des moyens alternatifs comme le chemin de fer pour drainer les productions agricoles de la source vers les lieux de consommation et de transformation,” a-t-il expliqué.
Le troisième panel, intitulé “Défis liés à l’accès durable aux intrants agricoles et d’élevage, à la mécanisation et état des lieux des institutions nationales d’appui à l’agriculture et à l’élevage”, a été marqué par l’intervention du secrétaire général de la chambre nationale de l’agriculture.
Abdoulaye Sacko a présenté une nouvelle stratégie de commercialisation des engrais en Guinée, visant à faciliter l’accès pour les paysans et à éviter le trafic de ces intrants. Il a détaillé le mécanisme de distribution, impliquant neuf entreprises privées et un compte sécurisé à la Banque Centrale pour éviter toute tentative de détournement.
Pour prévenir le trafic des engrais, une commission de gestion des intrants a été mise en place, et une convention avec les entreprises garantit la distribution dans les zones désignées, avec le soutien des forces de défense et de sécurité pour contrôler les frontières.
La journée s’est clôturée avec un quatrième panel sur la “valorisation des produits agricoles et animaux et accès aux marchés locaux et régionaux (transformation, conditionnement et amélioration des circuits commerciaux).”
Hadja M’Ballou Fofana, présidente des Femmes Rurales de Guinée, a souligné l’importance de la qualité des produits pour leur valorisation et l’accès aux marchés. Elle a insisté sur la labélisation, la transformation, et l’importance des emballages pour la visibilité des produits.
Cette deuxième journée a permis de poser les bases de solutions concrètes pour le développement durable de l’agriculture et de l’élevage en Guinée.