Huit millions de francs guinéens, c’est le montant que le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) réclamait au gouvernement comme salaire de base. Cette demande, selon Aboubacar Soumah, est toujours maintenue.
En marge de l’assemblée générale du SLECG tenue à son siège à Donka (Conakry) le 2 novembre 2019, Aboubacar Soumah a demandé à ses camarades enseignants de se donner la main afin d’obtenir leurs revendications : « Si on ne se lève pas, on ne se donne pas la main, on n’obtiendra pas ce que nous avons demandé, parce que nous avons affaire à des gens sans pitié. »
Dans l’accord avec le gouvernement, il a été dit qu’il faut assainir le fichier des enseignants afin d’extirper tous les fictifs. Le salaire qui était payé aux fictifs devraient revenir aux enseignants réels. Mais Aboubacar Soumah pense que le gouvernement ne veut pas faire face aux demandes des enseignants : « Quels que soient les résultats du recensement, ils ne sont pas prêts à faire face à nos besoins comme on le veut. Si on ne se lève pas, je suis sûr qu’on ne nous donnera pas ce que nous réclamons. Tant qu’on n’engage pas la grève, ils ne nous donneront pas. Après, ils vont essayer de nous jeter des miettes sur la figure. »
Mais le patron du SLECG signe et persiste : «Nous nous sommes dit huit millions. Que les résultats de l’assainissement soient concluants ou pas, nous nous avons dit huit millions.»
Le secteur éducation va-t-il connaitre de nouveau une grève ? L’avenir nous le dira.