Il s’est ouvert ce lundi 3 février 2020 au tribunal de Kaloum, le procès de l’activiste Abdourahmane Bela Bah poursuivi pour trouble à l’ordre public et incitation à la violence prévus et punis par les articles 627 et suivants du Code pénal.
Arrêté par des hommes encagoulés le 25 janvier, Bela Bah est reproché d’avoir publié des vidéos incitant a la violence sur les réseaux sociaux.
Si son client a fait des vidéos, explique l’ancien bâtonnier, Me Mohammed Traoré, cela résulte d’une colère de celui-ci suite aux multiples exactions dont sont victimes les citoyens notamment dans la commune de Ratoma.
En guise d’exemple, Me Hamidou Barry cite les assassinats des manifestants, l’utilisation de la femme comme bouclier par les forces de l’ordre ainsi que d’autres exactions dont celles-ci sont accusées sans qu’aucune enquête ne soit diligentée pour identifier les présumés auteurs.
Après les débats, le juge a renvoyé le procès au mercredi 5 février prochain pour la réquisition et les plaidoiries.
Très tôt dans la matinée, poursuivi, lui aussi, pour trouble à l’ordre public et incitation à la violence, Mohamed Bangoura, arrêté le 27 janvier 2020 à Kaloum a été jugé puis relaxé pour preuve de culpabilité non établie.
Le Front national pour la défense de la Constitution a déclenché des manifestations depuis le 14 octobre 2019 pour lutter contre un 3e mandat d’Alpha Condé.
Des violences ont fait plus de 40 morts dans la commune de Ratoma.
A la demande des religieux, le Fndc a décidé de faire une trêve d’une semaine pour donner à ceux-ci le temps de rencontrer le chef de l’État.
Alpha Condé a déjà prévenu « qu’on le veuille ou pas, le référendum pour la nouvelle Constitution aura lieu».