Après plus de 10 ans passés en exil, le capitaine Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté, tous anciens présidents, sont autorisés de rentrer dans leur pays, par le CNRD, à travers un communiqué diffusé mardi soir sur la télévision nationale.
L’annonce continue de faire des heureux, au sein de la classe politique guinéenne. Le président du parti UPG a salué la faveur accordée à ses compatriotes, mais il a accusé par endroits, l’ancien président Alpha Condé d’avoir manœuvré pour le maintien de ces deux officiers hors du pays.
«C’est avec une grande satisfaction que nous avons appris la nouvelle. Il faut reconnaitre que depuis plus de 10 ans, ces deux anciens chefs d’État sont en exil. Monsieur Alpha Condé a tout fait pour les éloigner de ce pays…», a dévoilé Jacques Gbonimy.
En lieu et place d’un retour définitif, le communiqué du CNRD indique qu’il s’agit d’une simple visite des deux anciens présidents. A ce niveau, le leader du parti Union pour le progrès de la Guinée a exprimé des inquiétudes.
«Est-ce qu’il viennent pour une simple visite et repartir? Ou bien ils viennent pour se rétablir maintenant?”, s’interroge t-il.
Dadis Camara fait partie des personnes inculpées dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009. Pour Jaques Gbonimy, il revient à la justice de faire son travail, invitant ainsi les autorités de la transition à accélérer la procédure judiciaire pour la tenue de ce procès.
«Dadis a toujours clamé son innocence et se dit prêt à se mettre à la disposition de la justice de son pays. Si non tenons compte de ce dont les Guinéens ont été victimes, il est important que la justice fasse son travail. C’est aussi une satisfaction pour nous que ce procès ait lieu pour rétablir les victimes dans leurs droits», expliqué monsieur Gbonimy.