Le projet de loi de finances rectificative (LFR 2024) pour l’exercice 2024 a été examiné et adopté par les conseillers nationaux de la transition mercredi 31 juillet 2024. La LFR 2024 prévoit une hausse de recettes de 2 % et une baisse de la croissance économique à 4,2 % contre 5,4 % dans la loi de finances initiale. Quand au Produit Intérieur Brut (PIB) nominal il augmente de 17,2% et le taux d’inflation enregistre une progression de 1,4 point de pourcentage pour atteindre 10,3%.
Prenant la parole à cette occasion, le ministre du Budget, Facinet Sylla, a précisé que des ajustements avaient été opérés sur les objectifs budgétaires définis dans la loi de finances initiale (LFI) 2024, en réponse aux évolutions économiques et sociales intervenues depuis son adoption, tant au niveau national qu’international. Selon le ministre, au niveau international, le gouvernement observe la poursuite des conflits russo-ukrainien et du Moyen-Orient, avec leurs impacts négatifs sur la croissance économique mondiale. Sur le plan national, il note la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum dans divers secteurs de l’économie, les répercussions de la crise énergétique, mais aussi, de manière positive, le démarrage effectif de certaines composantes importantes des infrastructures du projet Simandou.
« L’élaboration de ce projet de loi de finances rectificative est essentiellement motivée par les éléments suivants :
– Le besoin urgent de soutenir les ménages et de renforcer leur pouvoir d’achat tout en assurant une gestion rigoureuse de nos finances publiques.
– La révision à la baisse de l’objectif de croissance économique à 4,2 %, contre 5,4 % initialement projeté.
– La réduction du ratio déficit budgétaire afin de maintenir la viabilité de la dette.
– L’augmentation prévisionnelle nette des recettes intérieures de 2 %.
– La hausse des charges relatives aux remboursements des titres d’État à 556 milliards FG, suite aux dernières informations communiquées par la BCRG.
– Les investissements massifs en cours dans notre pays, notamment la réalisation du gigantesque projet Simandou », a indiqué Facinet Sylla.
Concernant la mobilisation des recettes, le ministre a mentionné :
– La Direction générale des Impôts contribue à hauteur de 53 %.
– La Direction Générale des Douanes pour 37 %.
– La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique pour 10 %.
Il a également souligné que les recettes extérieures comprennent les dons, les projets et programmes d’investissement ainsi que les appuis budgétaires dans le cadre du Fonds Commun de l’Éducation (FCE). Selon le ministre, les prévisions sont portées à 38 650 milliards FG, soit un accroissement de 2,6 % par rapport à la LFI 2024. « Elles se décomposent en budget général pour 37 274 milliards FG (96 %) et en budget d’affectation spéciale (BAS) pour 1 376 milliards FG (3,6 %). Les dépenses d’investissement de ce budget révisé représentent environ 40 % des dépenses totales de l’État et sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 56 %. Ceci traduit la volonté du gouvernement d’orienter davantage de ressources vers la réalisation des investissements afin de résorber le déficit d’infrastructures du pays. »