En prélude des examens nationaux, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a instauré l’exercice de prestation de serment des acteurs choisis pour cette période d’évaluation. L’acte fait des mécontentements dans le pays, mais Guillaume Hawing décide de ne pas quand-même lâcher prise.
«Moi, ministre et tous les autres membres du gouvernement, avons accepté de prêter serment, c’est un sacerdoce. Ce sont les valeurs cardinales pour moraliser les examens nationaux, pour servir la nation (…)», a indiqué le chef de département du MEPU-A.
Face au refus de certains enseignants de prêter serment, le ministre Hawing a réagi par ceci : «Je me demanderai pourquoi certains refuseraient de faire la même chose. Quand on sait que l’école un centre d’instruction où on acquiert le savoir-être, un lieu où tout se joue. Les gens qui ne prêtent pas serment ne sont pas obligés. Mais nous avons été clairs, nous n’associerons dans l’organisation des examens nationaux que ceux qui prêteront serment.»
«Ce n’est pas une question d’humeur», poursuit-il : «Ce sont les règlements généraux acceptés par le colloque du cabinet du ministère. L’énergie est focalisée sur la prestation de serment. Nous avons fait plusieurs innovations dont la prestation de serment. Nous avons de nouvelles feuilles, nous avons interné tous ceux qui sont impliqués dans l’organisation des examens nationaux. Nous ne réinventons pas les roues. Pour être original, il faut commencer par imiter. Nous avons imité, nous envoyons des choses que nous avons vues ailleurs pour les faire ici en Guinée. J’en suis conscient, tout le monde l’est d’ailleurs.»
Guillaume Hawing a révélé qu’il y a eu des fuites de sujets l’année dernière : «C’est pourquoi nous avons envisagé toutes ces mesures pour éviter ce qui s’est passé l’année dernière. Voilà pourquoi nous avons décidé d’interner ceux qui ont choisi les sujets. Car le risque zéro n’existe pas mais nous allons mettre toutes les choses pour éviter les fraudes.»
Comment rehausser le niveau de l’apprenant Guinéen ?
Aux yeux du ministre de l’enseignement pré-universitaire, rehausser le niveau de l’apprenant en Guinée, un long processus : «Quand nous sommes venus aux affaires, nous avons fait le tour du pays. Les problèmes sont réels, il y a le manque criard d’enseignants, les programmes sont à réviser. L’héritage est très lourd. Donc ce sont les réformes, cela ne vient pas comme ça. C’est la refondation, donc nous sommes dans les études, nous sommes en train de faire les pourparlers, les dispositions sont en train d’être prises, nous sommes dans les profondeurs, nous sommes en train de réfléchir pour faire les bases car nous ne pouvons pas tout faire car l’administration est une continuité.»