Les négociations tripartites (gouvernement, patronat, syndicat), sous la médiation de l’Inspection générale du Travail et celui de l’Administration publique, ont été suspendues dans la soirée de ce jeudi 31 septembre 2023 au ministère de la Fonction publique. La date du concours d’engagement des enseignants contractuels reste le principal point d’achoppement.
Les parties sont d’accord sur l’organisation et le processus, mais les dates proposées par la médiation ne font pas l’unanimité. Selon le représentant du syndicat de l’éducation, le gouvernement guinéen ne veut pas fléchir sur la date du 16 décembre.
Pour Abdoulaye Barry, le syndicat est associé à ce concours qui permettra “d’éviter les fraudes des gouvernements passés”. “Ce point qui constitue toujours le blocus depuis des moments qui est l’engagement des enseignants contractuels a été discuté. Malheureusement, le gouvernement ne veut toujours pas se prononcer sur la date de l’organisation dudit concours. En tant que mouvement syndical guinéen, nous avons été très sensibles à la médiation qui a proposé différentes dates: les 24, 25 et 26 novembre aux deux parties. Nous, nous avons accepté pour l’intérêt de la population guinéenne et des enfants. Mais, le gouvernement est toujours resté sur la date du 16 décembre, ce qui a emmené la médiation à la suspension de la séance d’aujourd’hui en attendant que le gouvernement revienne à la raison pour accepter d’organiser ce concours au mois de novembre afin de permettre cette fois-ci d’engager nos camarades qui ont souffert depuis des années”, explique-t-il.
Dans la matinée, la coordination des enseignants contractuels avait suspendu leur sit-in devant le ministère de la Fonction publique pour accorder la chance aux négociations. Ce nouvel échec pourrait provoquer l’ire de la corporation pour une nouvelle fois.
Il faut souligner que le gouvernement exige le recensement biométrique des enseignants concernés avant le concours. Il précise qu’il existerait une incohérence entre le nombre donné par ses services (10 mille enseignants) et celui indiqué par le syndicat (18 mille).