Alhousseine Makanera Kaké, président du Front national pour le développement (FND) et membre de l’opposition républicaine, a condamné ce jeudi les propos de Rachid Ndiaye, ministre guinéen de la Communication, accusant l’opposition d’entretenir des groupuscules armés lors des manifestations. Ce leader politique a déclaré que l’opposition républicaine portera plainte dans les jours à venir contre Rachid N’Diaye.
Dans une interview accordée à TV5, Rachid Ndiaye, le ministre de la Communication, a accusé les opposants d’entretenir des milices pour tuer leurs propres militants lors des manifestations de rues. Une déclaration qui a irrité Alhousseine Makanera Kaké, membre de l’opposition républicaine. Il soutient que ce ministre a abusé dans ses interventions: “Un ministre qui dit que l’opposition arme et tue, quand même il est allé trop loin. Comment peut-il nous considérer comme des criminels sans preuve? Cela ne le lui fait pas honneur. C’est vrai qu’on peut mentir en politique, mais il y a des limites.”
Pour l’ancien ministre de la Communication, Rachid Ndiaye doit avoir des preuves de ce qu’il dit et être en mesure de faire arrêter ces coupables étant un membre du gouvernement: “Même si c’est la femme qui tue son propre enfant, l’Etat doit être en mesure de la rechercher et de la mettre à la disposition de la justice. Mais si lui il sait que nous organisons des manifestations et créons des groupuscules pour tuer nos militants, c’est une démission. Ils n’ont qu’à quitter là-bas, ils ne méritent pas de gérer ce pays alors. Il faut être fou pour croire que tu peux convaincre les gens peuvent gober de tels propos. C’est pourquoi même pour mentir il faut avoir un certain niveau pour le faire.”
L’opposition républicaine se retrouvera les prochains jours pour prendre des mesures contre le ministre Rachid Ndiaye, a annoncé Makanera Kaké: “Nous allons tirer toutes les conséquences de sa déclaration et nous allons prouver qu’il ne devrait pas dire ce qu’il a dit. Vous ne pouvez pas qualifier les gens de criminels alors que vous n’avez aucune preuve.“
Dans le camp présidentiel, l’on estime que le ministre de la Communication n’a fait que dire des vérités et que la justice prouvera les faits les jours à venir.