À travers une déclaration faite le 12 novembre 2024, les Forces vives de Guinée (FVG) ont exigé le départ du général Mamadi Doumbouya du pouvoir et la mise en place d’une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025. Alors qu’il reste pratiquement un mois avant le 31 décembre 2024, une question cruciale se pose : par quels mécanismes les FVG envisagent-elles de concrétiser cette menace ?
Les Forces vives de Guinée avaient justifié leur menace par l’absence de lisibilité dans la conduite de la transition par le général Mamadi Doumbouya, dont l’ambition d’être candidat à la prochaine élection présidentielle est, selon elles, un secret de polichinelle. “Les autorités actuelles utilisent les ressources de l’État pour s’enrichir et enrichir leurs proches, tout en négligeant les services essentiels comme la santé et l’éducation. Face à ce sombre tableau, les Forces Vives de Guinée lancent un appel solennel à l’unité d’action et à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, civiles et militaires, pour exiger le départ de la junte et la mise en place d’une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025”, avaient-elles menacé.
Comment ces acteurs politiques travaillent-ils à mettre leur menace à exécution ? Le questionnement sur la mise en œuvre effective de la menace des Forces vives de Guinée (FVG) reste entier. Alors que ces dernières ont fixé l’échéance du 1er janvier 2025 pour exiger le départ du général Doumbouya et l’instauration d’une transition civile, les mécanismes concrets pour atteindre cet objectif semblent encore flous.
“Le mécanisme est simple, c’est un mécanisme populaire. Personne ne peut se frapper la poitrine devant des militaires armés. Mais quelle que soit l’armement qu’on puisse donner à une armée, elle ne peut pas être plus forte que le peuple dans son ensemble. Nous nous en tenons à la date fixée par la CEDEAO, en accord avec la junte sans contrainte”, a expliqué Edouard Zoutomou Kpogomou, leader de l’UDRP, membre des Forces vives.