Les 846 822 électeurs gabonais ont été appelés a voté, samedi 26 août 2023, pour élire le prochain président de la République. Le sortant, Ali Bongo, candidat à un 3e mandat consécutif, a affronté Albert Ondo Ossa, candidat unique des principaux partis d’opposition réunis au sein de la coalition Alternance 2023.
Dès après la clôture du vote, le gouvernement a coupé internet samedi soir, fermé les frontières et instauré un couvre-feu dans le pays en invoquant des risques de violences.
L’opposition a dénoncé plusieurs dysfonctionnements notamment de «cas de fraudes».
Aucun journaliste étranger n’a été autorisé à couvrir les élections. Reporters sans frontières (Rsf) a dénoncé «une décision absurde et une atteinte au pluralisme de l’information. (…) Il est totalement anachronique de priver à des médias étrangers la possibilité de couvrir un moment aussi important de la vie démocratique d’un pays, où le besoin d’informations plurielles est crucial pour les populations. Nous dénonçons cette fermeture inacceptable et demandons aux autorités gabonaises d’y mettre un terme sans délai» a déploré Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.
RSF a indiqué avoir contacté le Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze et le porte-parole du gouvernement qui «sont restés sans réponse.»