Lancée depuis le 21 novembre 2019, c’est ce lundi que l’opération d’enrôlement a démarré dans certains quartiers de la commune de Matoto. Selon nos informations, les opérateurs de saisie réclamaient le paiement de leurs primes.
Toutefois, malgré ce retard de cinq (5) jours, des responsables des CAERLE rencontrés par notre rédaction ont indiqué que le vide sera comblé.
C’est le cas de Nouhan DIAKITÉ, président de la CAERLE 0771 de Simbaya Ecole.
«Nous, on n’a pas commencé le 21. Fort malheureusement, c’est aujourd’hui le 25 que nous avons commencé. Mais tout se passe dans des bonnes conditions. Pour les raisons du retard c’est le président de la CECI de Matoto ou la CENI qui pourront vous expliquer cela. Concernant la grève des membres des CAERLE, je ne suis pas informé”, réagit-il.
Contrairement à lui, le représentant de l’opposition dans la même CAERLE revient sur les raisons qui ont amené ces opérateurs de saisie à bouder les CAERLE: “On avait travaillé les 25 jours lors de la première opération et on devrait nous donner 700 mille, on nous a donné 200 mille en premier lieu. En second lieu on nous a donné 300 mille et c’est 200 mille qui restaient. Bon nombre parmi nous ont dit si on reprenait le travail, ils n’allaient pas nous donner les 200 mille. Au lieu de revenir sur le terrain on avait décidé de patienter jusqu’à ce qu’on soit en possession de notre argent. Le président de la CENI avait dit qu’il allait remonter l’information. À mon avis, c’est ce qui a expliqué le retard.»
Cet autre agent recenseur trouvé derrière sa machine, MOHAMED SYLLA, rassure quant à l’achèvement des opérations avant le 16 décembre:«Depuis ce matin il y a l’engouement, ça se passe très bien. Les citoyens viennent pour se faire enrôler dans le calme. C’est possible avec le temps qu’on achève le travail dans le délai indiqué, parce qu’on peut enrôler par jour 150 voire même 200. Ça, ça dépend de la rapidité de l’agent recenseur.»
À noter que dans la plupart des CAERLE sillonnées par notre rédaction ce lundi dans la commune de Matoto, nous n’avons pas constaté la mobilisation des citoyens.
Hors micro, certains membres des CAERLE nous ont confié que le manque d’engouement s’explique par le manque de confiance entre les acteurs politiques et les citoyens.