Pr Mohamed BELHOCINE, représentant de l’OMS en Guinée, a effectué le mardi 21 juillet une visite des équipes déployées dans les foyers d’Ebola au niveau communes de Conakry.
La coordination de la lutte contre Ebola peine toujours à faire disparaitre l’épidémie d’Ebola en Guinée. Après des mois sans notification de cas à Conakry, le virus est réapparu tout d’un coup.
C’est suite à cette situation inquiétante que le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé en Guinée a décidé d’être sur le terrain afin de prendre contact avec les équipes du niveau opérationnel et fixer les priorités, dont entre autres, l’identification et le suivi de tous les contacts, la recherche des perdus de vue, le renforcement des activités de mobilisation sociale et l’engagement communautaire pour atteindre l’objectif zéro cas d’Ebola.

Cette visite de terrain a permis au Pr Mohamed de faire certains constats. C’est notamment l’insuffisance du nombre d’agents de surveillance communautaire, de superviseurs et d’agents de santé des services de santé des armées, le déficit de logistique, la démotivation des comités de veille sanitaire, la mobilité des contacts et des cas de perdus de vue, la faiblesse des activités de prévention et de contrôle de l’infection, le déficit dans les activités de communication à travers les mass médias.
S’agissant des raisons de la résurgence d’Ebola, le représentant de l’OMS précise : « Si l’épidémie rebondit, c’est parce que des contacts nous ont échappé. Tout échec dans l’identification et le suivi des contacts constitue un risque de nouveau cas et donc de nouvelles chaines de transmission. La surveillance épidémiologique au niveau opérationnel ne doit souffrir d’aucune faiblesse.»