La grève déclenchée par une partie du syndicat du secteur de l’éducation a pris une allure inquiétante ces deux derniers jours à Conakry. La journée du lundi 20 novembre 2017 a été marquée par l’assassinat par balles d’un jeune élève de la 10ème année et le viol d’une élève de 10 ans dans une salle de classe, apprend-on de sources sûres.
Au cours d’une rencontre avec des journalistes, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Ibrahima Kalil Konaté(K²) a confirmé les deux cas tout en précisant que la fillette a été violée par un enseignant.
« Une jeune fille a été violée par un enseignant dans la salle de classe. Quand on est venu jeter des cailloux, les enfants ont fui, lui il a récupéré la fille et l’a fait rentrer dans une salle de classe où il a fait quelque chose qu’il ne compte pas réparer. La fille est âgée de 10 ans. Elle a été reçue dans un centre médical de la haute banlieue de Conakry où elle reçoit des soins »,
explique le ministre dont le domicile privé a échapé de peu à la colère des élèves qui réclament le retour des enseignants dans les salles de classe.
Aux dires du ministre K², une autre élève en 4e année à l’école Africof de Sangoyah, a été touché à l’œil par un projectile qui a fait explosé le globe oculaire. Pour lui, ça commence à être de trop.
La violence a continué ce mardi notamment sur l’autoroute Le prince. Un jeune de 15 ans aurait été tué par balles à Cosa au cours d’un affrontement entre jeunes et forces de l’ordre pendant que les meneurs de la grève restent introuvables.