Ce samedi aux environs de 22 heures, un mur d’une station d’essence situé à Kobaya dans la commune de Ratoma s’est effondré. Bilan un mort et un blessé selon les témoins trouvés sur les lieux du drame.
Après le drame donc de Matoto qui a fait des victimes il y a deux jours, hier la pluie diluvienne a provoqué la mort d’un autre jeune écolier. David Haba, a été retrouvé aux environs de 2 H sous les décombres d’un mur d’une station de carburant qui a cédé sous l’effet des eaux de ruissèlement.
Le quartier Kobaya s’est réveillé sur un drame. La mort accidentelle de David Haba, un écolier de 12 ans retrouvé mort sous ces décombres d’une partie de la clôture de cette station.
Comme à Dabondy, cette station est aménagée sur un canal d’évacuation naturelle des eaux de pluie. Sous le choc, le père de la victime appelle à l’action contre les constructions anarchiques.
Joseph HABA, le père de la victime est plongé dans une consternation indescriptible, il appelle au bon sens des autorités locales et centrales afin de juguler ce phénomène qui endeuille des familles» Il faut que les autorités et jouent à l’anticipation. C’est à 22 heures que j’ai été informé mon fils est mort. Aux environs de 2 heures du matin, nous l’avons retrouvé dans les décombres et triste».
Selon certains voisins indiscrets, l’enfant était venue jeter des ordures alors qu’il pleuvait encore. Les autorités communales traduisent leur compassion tout en invitant à la responsabilité collective dans la gestion des ordures et les constructions dans la capitale. Pour Joseph Haba «c’est la troisième fois consécutive que des drames soient enregistrés dans cet endroit, l’État doit anticiper, sévir et agir afin de prévenir ces genres des drames dans notre pays. Ce sont les conséquences de ses constructions anarchiques et le manque d’urbanisation, mais aussi la violation du schéma directeur de la ville» fulmine le père de la victime.
Sur les lieux du drame, les agents de sécurité et de la protection civile se sont fortement mobilisés pour instaurer l’ordre. Tôt le matin, des jeunes ont érigé des barricades pour protester contre ce drame dans leur secteur.
La bande lambandji – kobaya, un bas fond, ressemble aujourd’hui à un cul de sac où des occupations anarchiques prospèrent. De nombreux couloirs de drainage d’eau en direction de la mer sont bouchés avec le silence coupable des autorités locales.
Mounir Dogomet BARRY