Ce mardi 20 mars 2018, le président du CNOSC-G a été entendu sur les ondes de la radio Espace, sur une proposition de sortie de la crise électorale. Dansa Kourouma a demandé la mise en place d’un dialogue et celle d’un observatoire de la violence en lieu et place de la justice.
Après avoir rencontré les acteurs clés de cette crise (le président de la république, le chef de file de l’opposition et la mouvance présidentielle), le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne ( CNOSC-G) a tiré comme conclusion, la mise en place d’une table de dialogue.
“Les voix de recours judiciaires sont fermées, la seule possibilité est la demande d’une table de dialogue . Donc on a tiré une conclusion, le dialogue est aujourd’hui un passage obligé pour une stabilité durable” a affirmé Dansa Kourouma.
Confortant l’opposition dans sa stratégie de manifestation, il dénonce cependant le caractère violent de ces manifestions. “Nous avons compris que les manifestions sont égales à violence, mort d’homme. Il y a un problème de responsabilité, il faut qu’on sache que la situation du pays ne se résume pas à ces confrontations politiques” a-t-il précisé.
Selon le président du CNOSC-G, c’est “une exigence de la société civile, que les différents acteurs se mettent au tour d’une table de dialogue à travers une commission pour examiner les griefs de l’opposition, la mise en place d’un observatoire de la violence qui va assurer le rôle de la justice, comme elle est léthargique”.
Ainsi, Dansa Kourouma conditionne l’obtention d’une solution à l’établissement de la vérité sur les différentes tueries lors des manifestations: ” tant qu’on arrivera pas à établir la vérité sur ces manifestations, il sera très difficile d’établir une place de stabilité sur laquelle on peut résoudre les problèmes de ce pays. Et c’est de la responsabilité de l’élite politique du pays et de tous les autres” a-t-il fait savoir.
Cet acteur de la société civile a par ailleurs invité “la justice guinéenne à sortir de sa léthargie et au président Alpha CONDÉ de savoir que lui même, il a été victime d’arbitraire et d’injustice”. Donc, “il doit se battre pour que la justice guinéenne fasse son travail “ a-t-il conclu.