Officier de la marine nationale, en service à la brigade des unités flottantes, le décès du Lieutenant Alpha Amadou Oury Diallo dans son lieu de travail inquiète toujours sa famille. Rencontré ce lundi, le frère du défunt a révélé que les parents peinent à progresser dans leur démarche leur permettant d’être situés sur les circonstances de cette disparition, face à l’autorité militaire.
Suite à l’annonce du décès de cet officier le mercredi 14 juillet 2021, une délégation de la Marine conduite du Colonel Sow s’est présentée en famille du défunt avec un sac de riz, un carton de tomate, un sac d’oignons et une enveloppe, pour présenter les condoléances. Mais ce qui parait important pour la famille de la victime, c’est d’être située sur les circonstances de la mort d’un de leur.
«J’ai décidé d’aller à la Marine et à ma grande surprise, c’est comme si tout le monde me fuyait. Le Colonel Sow a accepté de me recevoir dans son bureau. J’ai dit que je veux voir le chef d’Etat-major, il me dit qu’il est dans son bureau. Mais bon, ils se sont arrangés pour ne pas je voie le chef d’Etat-major et ils m’ont conduit à la brigade de Quai là où l’accident s’est passé. Je voulais vraiment aller voir comment un marin peut se noyer là-bas », raconte Alpha Mamadou Diouwé Diallo.
Le frère du défunt s’est rendu à la morgue du CHU Ignace Deen. Là également, diverses réponses ont été fournies sur les circonstances de ce décès. Mamadou Diouwé révèle que d’aucuns ont raconté que le corps a été retrouvé dans l’eau, et d’autres parlent d’un corps découvert et ramené par des pécheurs, etc. « Tant de personnes, tant de réponses (…) », martèle-t-il.
Toutefois, la victime a été reconnue à travers ses dents, vu que le corps était en décomposition. « Jusque-là, il n’y a aucune notification de l’Etat-major. Les contacts appelés ne répondent pas…Pourtant, il appartenait à une institution », regrette Mamadou Diouwé Diallo.
En chaudes larmes, la mère du Lieutenant Alpha Amadou Oury Diallo demande aux autorités militaires à élucider les circonstances de la mort de son fils.
Le ministère de la défense, à travers la direction de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA), a annoncé l’ouverture des enquêtes.