A l’occasion de l’inhumation ce lundi 19 mars des quatre militants de l’opposition tués par balles récemment, Cellou Dalein Diallo s’est dit convaincu que l’incendie produit au marché M’Balia de Madina est « un acte criminel ».
Un incendie a ravagé dans la nuit du samedi au dimanche 18 mars près de 400 conteneurs à Madina. Des témoins parlent de court-circuit, puisque l’incendie s’est produit peu après le retour du courant électrique. Mais pour Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), cet incendie pourrait être un acte criminel, car des «loubards du RPG Arc-en-ciel avaient menacé de brûler des marchés à Conakry».
«L’opposition républicaine exige que des enquêtes soient menées sur l’incendie survenu à Madina parce que la veille, il y a eu des menaces des loubards du RPG Arc-en-ciel. Ils ont menacé de brûler Madina. Il faut que des enquêtes soient menées. Il ne faut pas dire que c’est un court-circuit. Nous sommes convaincus que c’est un acte criminel et il faut que des enquêtes soient menées et que des conclusions soient données au peuple de Guinée», a-t-il affirmé, avant de demander l’ouverture d’enquêtes sérieuses afin d’élucider cette affaire : «Il faut faire des enquêtes pour savoir si ce ne sont pas eux, parce que pour beaucoup, Madina, ce sont les commerçants sympathisants de l’UFDG. Donc il fallait mettre le feu pour punir les militants de l’UFDG. Nous avons appris que des réunions étaient tenues, que de l’argent a été distribué pour que les gens brûlent les marchés parce qu’on pense que dans ces marchés il n’y a que des sympathisants et des militants de l’UFDG.»
C’est ce qui, selon lui, est une erreur : «Ceux qui pensent ainsi se trompent. Ce n’est pas vrai. Dans ces marchés il y a toutes les ethnies, toutes les communautés, tous les partis politiques. Ceux qui ont été victimes de ces crimes là viennent de toutes les régions, de tous les partis politiques. Mais parfois les gens ne savent pas. Ils ont l’impression que Madina appartient à un groupe particulier. Ils se trompent. Madina c’est la Guinée. Ils ont voulu, comme ils font mal aux jeunes de l’axe, on les tue comme des mouches, ils pensaient qu’en brûlant là-bas, on brûle les boutiques d’une catégorie, d’un groupe particulier de Guinéens. Ils se trompent.»