A l’instar de nombreux quartiers de Conakry, avoir de l’eau est un véritable casse-tête pour les citoyens de Simbaya Gare, dans la Commune de Ratoma. Pour se ravitailler la précieuse denrée, il faut se lever au premier champ du coq. L’autre condition est la présence du courant électrique, car l’eau de la SEG ne mouille plus les robinets depuis un long moment.
« Pour avoir de l’eau dans ce quartier c’est le calvaire. Nous sommes obligés de nous lever à 4 heures du matin, pour puiser, sinon il nous faudra attendre le lendemain. A 6 heures tous les espaces sont remplis de monde et il n’y-a plus de place », explique Mathieu Koivogui habitant du quartier.
Dans le secteur Koumbassaya, la SEG a arrêté de fournir, il y a des années maintenant, même si à des rares fois, une citerne de la guinéenne des eaux sert gratuitement par endroits. Conséquence, dans les foyers, les femmes et les enfants souffrent le martyr avant de remplir les récipients, comme le témoigne ici Diallo Aissatou Djimbala : « l’obtention de l’eau n’est pas facile dans ce quartier. La SEG ne nous fournit pas. S’il n’y a pas de courant, il n’y a pas d’eau. Et même s’il y a le courant, nous ne gagnons pas facilement. Il m’arrive des fois où on se lève juste après la prière de l’aube pour puiser et qu’on y reste jusqu’à 8 heures sans l’avoir tellement qu’il y a du monde », narre la jeune dame visiblement triste.
Les ouvriers aussi, sont frappés de plein follet par cette délicate situation. Heureusement que certains nantis du quartier, disposent des forages et offrent gratuitement les voisins pour atténuer leur calvaire : « Les bonnes volontés nous donnent de l’eau. Pour cela nous remercions Dieu. Seulement comme la fourniture est gratuite, il y a trop de désordre », soutient Ousmane Camara peintre.
Le quartier simbaya Gare n’est pas le seul à se plaindre du manque d’eau dans la capitale guinéenne et principalement dans la commune de Ratoma.