Le président Alpha Condé a lancé mardi 17 avril, la troisième édition de la semaine numérique. Au cours de cette cérémonie, il a demandé à ce que l’Afrique s’intéresse aux technologies et qu’en Guinée, l’internet soit accessible jusqu’aux villages.
Dans son intervention, le président Alpha Condé a indiqué que l’Afrique a raté trois révolutions industrielles et qu’il ne faut pas qu’elle rate la quatrième : «L’Afrique a raté les trois premières révolutions industrielles. La première, l’esclavage, a vidé l’Afrique de toutes ses forces vives. Les deux autres sont de la colonisation. Aujourd’hui, nous avons la quatrième révolution. Il est extrêmement important que l’Afrique soit au rendez-vous de cette révolution industrielle. Il s’agit de la maîtrise des nouvelles techniques et technologies. C’est ce qui va permettre à l’Afrique de rattraper son retard par rapport aux pays les plus avancés. Grâce aux nouvelles technologies, là où les gens ont mis 30 ans, on peut mettre 3 ans. Cela suppose que notre jeunesse maîtrise les nouvelles technologies».
Revenant sur la situation de la Guinée, Alpha Condé affirme que le pays a deux handicaps : le manque de maîtrise de l’outil informatique et l’anglais: «Il faut informatiser l’Administration publique. Mais très malheureusement, la plupart des fonctionnaires guinéens ne connaissent pas les nouvelles technologies. Cela est un handicap que nous allons dépasser avec le rajeunissement de l’administration. […] L’essentiel de la nouvelle technologie est en anglais. Donc il est important que nous commencions à enseigner la langue anglaise dès l’école primaire. La preuve, lorsqu’on va à Davos, tout le monde parle l’anglais y compris le président français. »
Plus loin, il a demandé à ce que l’internet soit accessible à tous. Une chose qui, selon lui, pourrait réduire l’exode rural : «Si nous voulons lutter contre l’exode rural, il faut que le jeune guinéen qui se trouve au village ait les mêmes avantages que celui qui se trouve à Conakry. S’il y a l’internet au village, les jeunes n’ont pas besoin de venir gonfler l’effectif à Conakry en augmentant le chômage».