L’union nationale des menuisiers et tapissiers de Guinée a organisé un sit-in devant le ministère de l’environnement et du développement durable de Conakry. Les manifestants réclames la libéralisation du secteur de bois et la diminution du prix de bois à Conakry.
Pour rappel, depuis le 14 juin 2021, le ministère de l’environnement et des eaux et forêts de l’époque avait émis une interdiction de couper du bois pour non seulement la consommation locale mais aussi pour l’exportation. Dans un communiqué diffusé le 11 juin 2021, le ministère interdisait la délivrance des permis de coupe et de transport du bois et cela jusqu’à nouvel ordre. C’est cette interdiction qui pèse encore sur la filière du bois dans le pays.
D’abord, les manifestants demandent au département de l’environnement de revoir cette interdiction qui dure maintenant depuis près de 6 mois. Ensuite, sur le prix pris du bois. Les manifestants qui ont commencé par une marche pacifique sont arrivés devant le ministère de l’environnement à Coleah avec des pancartes à la main où on pouvait lire “1 500 000 c’est trop, 500 000 c’est bon”. Par ces messages, ils dénoncent ainsi le prix exorbitant de leur matière première depuis l’interdiction de la coupe et le transport du bois.
L’union des menuisiers et tapissiers de Guinée veulent l’implication des nouvelles autorités du pays pour régulariser le prix du madrier qui se négocie actuellement à un million cinq cent mille francs guinéens selon Amara Touré, président de l’union. Pour eux, cinq cent mille serraient un prix raisonnable.
Le département de l’environnement n’a pas tardé à répondre aux manifestants. Dans la foulée, les responsables de la filière du bois ont été reçus par la direction de l’office guinéen du bois. À l’issue de cet entretien Amara Touré nous a confié que les responsables les ont promis de faire face au premier point de leur revendication dans un bref délai. Concernant le prix, des acteurs du bois se retrouveront bientôt pour en discuter autour d’une table.
2SOW