La chance de réussite du dialogue s’amenuise. Et pour cause ? Les contradictions entre le Premier ministre, Bernard Goumou, et les leaders religieux qui jouent les médiateurs entre celui-ci et les Forces vives.
Une première rencontre a déjà eu lieu entre le Premier ministre et les Forces vives de Guinée (FVG) sous la médiation des leaders religieux. C’était le 13 mars au Centre islamique de Donka. Laquelle rencontre s’est soldée par ‘‘un échec’’. En effet, les FVG ont posé comme préalable au démarrage de la concertation, la présence d’Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée (FFSG) qui était, au même moment, en audition devant la gendarmerie.
«Pour tout bon dialogue, pour toute bonne négociation, il faut des préalables. Pour le moment, nous sommes à la phase préalable. Quand nous aurons toutes les données, nous allons revenir», avait déclaré, ce jour, Monseigneur Jacques Boston.
Renvoyée au 16 mars, la rencontre a été finalement boudée par les acteurs sociopolitiques concernés.
Contre toute attente, le Premier ministre, Bernard Goumou, a pris le contrepied des leaders religieux en estimant que «les préalables dénotent de mauvaise foi» tout en réitérant sa main tendue. «Nous disons que toutes les portes sont ouvertes pour qu’on s’asseye et qu’on échange sur des questions essentielles de la Guinée. Nous avons pris la ferme résolution qu’il n’y aura pas de sujets tabous».
Cette contradiction autour des « préalables » risque d’être une épine dans le pied des leaders religieux et de discréditer davantage le Premier ministre.
En attendant, les Forces vives restent déterminer à se faire entendre le 20 mars prochain à travers une marche pacifique sur l’autoroute Fidel Castro.