Après l’annulation de sa convocation d’hier pour vice de procédure, le Directeur de la télévision Espace a répondu à celle d’aujourd’hui ce mercredi matin, à la Direction des investigations judiciaires et PM3 de Matam.
Il est accusé d’avoir publié des informations portant atteinte à la défense nationale, dans l’émission des « Grandes Gueules » le 1er novembre 2017.
Devant une foule de journalistes, l’avocat de Moussa Moise, Me Mohamed Traoré, a rassuré que le déroulement de la procédure de justice se passe bien. Selon lui « la nouvelle procédure a été respectée par les parties prenantes« .
« Ce dont on accuse mon client n’est pas un secret. C’est connu de tous. Nous avons donc fait des observations qui ont été consignées dans le rapport« , a t-il déclaré.
Dans une atmosphère plus ou moins sereine, reporters venus couvrir cet événement et sympathisants du journaliste, sont à l’attente du rapport de synthèse de l’audition qui doit être déposé auprès du procureur de la République du tribunal de première instance de Mafanco, dans les heures qui suivent.
Pour les journalistes venus soutenir Moussa Moise, cette affaire n’est autre qu’une façon de museler la presse. » C’est un acharnement contre nous, mais nous resterons mobilisés et prêts à se battre pour la liberté de la presse. Nous ne serons pas bâillonnés« , a expliqué Siddy Diallo, secrétaire général du Syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG).
Par ailleurs, Me Mohamed TRAORÉ a expliqué la procédure judiciaire sur les délits de presse : « Le délit de presse est partiellement dépénalisé. Ce qui veut dire que quelque soit l’infraction commise par voie de presse, le journaliste ne va plus en prison. Mais il peut être condamné à payer des amandes, si les faits articulés contre lui sont véritablement établis« .
Kadiata Thiam