C’est avec les religieux que les activités de concertation entre la junte et les différentes entités du pays, au compte de la première journée a pris fin. Les échanges ont porté sur le pardon, l’union, la cohésion sociale et la paix.
A l’équipe du CNRD, les leaders religieux ont fait montre d’une préoccupation face à la gestion de la transition, quant on sait que la Guinée n’est pas à sa première, dans ce sens.
Les chefs religieux ne s’opposent pas à la volonté divine, certes, mais ils comptent jouer à la prudence tout de même.
«Mais nous nous réservons dans la manifestation de notre joie, parce que plusieurs fois de suite, nos joies se sont soldées par des pleurs. Donc, nous ne voulons pas que ce soit le cas cette fois-ci. Qu’ils s’attèlent à parachever leur action sans qu’il n’y ait de pleurs. Qu’ils tiennent la transition et transmettent démocratiquement le pouvoir, dans la paix afin qu’on vive dans la paix», a laissé entendre Elhadj Mamadou Saliou Camara, premier Imam de la mosquée Fayçal de Conakry.
«Nous allons nous retrouver et faire des recommandations, qui iront dans le sens d’apaiser la Guinée, et les soumettre au CNRD. Notre principale rôle c’est d’appeler les Guinéens au pardon, à la tolérance, à la retenue, à l’acceptation de l’autre», a signalé Elhadj Karamoh Diawara, le Secrétaire général par intérim du Secrétariat général aux affaires religieuses.