Une rencontre d’échanges s’est tenue jeudi 13 décembre 2018 à Conakry pour parler de l’initiative financière locale (LFI) dans le cadre de l’appui des projets structurants.
Cette rencontre vise à aider les banques et les développeurs de projets à améliorer leurs capacités d’analyse financière de projets ; améliorer leurs connaissances sur l’approche LFI, sur les stratégies d’accès au financement et sur les tendances de développement local. Elle permettra également de démontrer comment le LFI réalise, prépare, développe et structure les projets afin de les rendre plus accessibles aux banques.
Mme Aminata Kouyaté, Directrice nationale de l’Emploi jeune a fait savoir que le LFI permet aux jeunes d’avoir accès aux financements pour leurs projets : « Quand on parle d’intégra on parle d’un parcours d’intégration du jeune qui va du savoir-être au savoir-faire à l’accès du financement. Et justement, LFI intervient au niveau de l’accès au financement et à l’éducation financière, car il s’agit pour une fois d’ouvrir les portes des institutions financières à une cible en général qui n’a pas accès à ces banques-là, à savoir les jeunes qui n’ont souvent pas d’historique, pas de fonds, de capital de départ. Donc il est important qu’on puisse les accompagner, qu’il y ait des leviers qui puissent leur donner accès aux crédits pour qu’ils puissent développer des activités génératrices de revenus. »
« La rencontre est sensée expliquer quel est l’apport de l’UNCDF à l’ensemble du dispositif d’intégra et au fonds fiduciaire de l’Union européenne. Notre apport consiste à aider des projets structurants, c’est-à-dire des projets qui vont avoir un impact important sur l’emploi des jeunes, sur l’économie locale en termes d’emplois directs et emplois indirects à trouver des financements au niveau du secteur bancaire domestique », a expliqué Mme Cristel ALVERGNE, Directrice régionale du Fonds d’investissement des Nations unies (UNCDF).
L’approche « Initiative financière locale » ayant réussi dans d’autres pays, l’UNDCF va tenter cette expérience en Guinée. « On a appris des projets que nous avons menés avec des approches assez similaires dans d’autres pays, que si un projet est bien structuré, si son plan d’affaire est bien établi, si la société ou la structure qui porte le projet a une gouvernance qui fonctionne, ce projet va trouver des financements auprès des banques, des partenaires publics, des fonds d’impulsion, a indiqué Cristel. Les fonds existent. Ils sont là au niveau mondial, au niveau national. Ils demandent qu’à être investis dans des projets qui sont profitables, qui sont bancables. Notre rôle c’est d’accompagner ces projets pour qu’ils puissent être bancables, de leur offrir aussi des formes de subvention qui vont permettre d’être en fait un apport en fonds propre dans le cadre du projet. »