L’écrivaine Nadine Barry a fait la dédicace, le 7 décembre 2017 au centre culturel franco-guinéen, de son nouveau roman titré ‘’ La dictature, Modes d’emploi’’. Un ouvrage qui illustre un procès imaginaire du feu président Ahmed Sékou Touré.
Nadine Barry reste jusque-là sous le choc de la disparition de son mari Feu Abdoulaye Barry au camp Boiro dans les années 70, sous le régime Sékhoutouréen. ‘’ La dictature, modes d’emploi’’, c’est le 10ème roman qu’elle dévoile. Elle a, une énième fois dans ce roman de 143 pages, parlé de la période de la révolution Sékhoutouréenne. Elle dit vouloir retracer une importante partie de l’histoire de la Guinée qui tend à être oubliée : ‘’J’ai voulu dans ce livre tirer de l’oubli certains Guinéens qui ont d’une manière ou d’une aure su résister et servir leur pays malgré les multiples risques qu’ils en couraient à l’époque. J’ai voulu peindre certaines choses vécues sous la dictature de Sékou Touré et d’ailleurs toutes attitudes possibles sous un régime dictatorial.’’
Nadine Barry a cité dans ce bouquin, des noms agencés par ordre alphabétique, de certains acteurs de cette révolution, leurs rôles et comportements. Pour cette romancière, le bilan négatif est plus lourd que les acquis obtenus lors de cette période : ‘’Les acquis, c’est la fierté d’être un Guinéen libre et de pouvoir servir son pays. Mais le bilan négatif, il est pour moi, plus lourd parce qu’il y a eu quand même des milliers de disparus non seulement au camp Boiro, mais aussi aux camps de Kindia, de Kankan et dans différentes prisons civiles du pays. C’est un bilan lourdement négatif.’’
Ce roman qui, pour l’auteure, est roboratif et quelquefois dérangeant à cause des vérités qui y sont écrites, vise à lutter contre l’amnésie de tout un peuple afin de ne pas perpétuer le silence qui pousserait à refaire l’histoire. Nadine Barry signe et persiste, pour que les dérapages des 26 ans du régime Sékou Touré soient pardonnés, il faut que la vérité soit dite.