Oumar Sylla alias Fonikè Menguè, un autre membre du FNDC a porté plainte contre Fabou Camara pour “arrestation arbitraire, dénonciations calomnieuses, menaces et injures”. Ce lundi 14 février 2022, la deuxième audience s’est ouverte en présence du prévenu qui nie les accusations portées contre lui.
Les faits remontent du 17 au 24 avril 2020, période pendant laquelle Oumar Sylla s’est retrouvé détenu dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire et à la Villa 26 sous la coordination de Aboubacar Fabou Camara, responsable de ce service d’alors.
À la barre, Fabou Camara dit qu’il ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Ensuite, il donne sa version des faits: “Sans me souvenir de la date exacte, le nommé a fait l’objet de dénonciations par mon service et d’autres services. On a monté une surveillance. Il a été trouvé chez lui et interpellé par un officier. Il s’est levé de lui même suivre l’officier et monter dans le véhicule. Il a été admis dans nos locaux.”
Selon Oumar Sylla, il a été arrêté devant sa porte par force et détenu d’abord à la Villa 26 puis au CMIS 7 de Kaloum avant d’arriver à la DPJ. Il aurait aussi été insulté et menacé lors des ses interrogatoires qui se sont déroulées nuitamment sans ses avocats. Interrogatoires dirigés par le Général Fabou en personne.
La détention arbitraire dont Fabou est accusé est motivée par le fait que Oumar Sylla a passé 7 jours en détention avant de comparaître devant le juge. Arrêté le 17 avril, il n’a comparu devant le juge que le 24 février alors que la loi en la matière ne prévoit que 3 jours la durée de la garde à vue, soit 48 heures renouvelable une fois pour un délai de 24 heure.
Au cours de cette détention, Fonikè Menguè dit avoir développé même des maladies notamment les problèmes de visions. Cependant, l’ex directeur de la DPJ déclare que Fonikè Menguè était détenu dans de bonnes conditions et dormait dans le bureau d’un commandant.
Donnant des détails sur ses conditions de détention, Foniké Menguè dit qu’il était en cagoule même en allant aux toilettes.
La suite des audiences est prévue pour le lundi 28 février 2022.