Les autorités de Conakry ont annoncé ce vendredi avoir mis main sur les présumés coupables des violences enregistrées les 10 et 11 mai dernier lors de la manifestation appelée par les forces vives de Guinée. Ils sont accusés de trouble à l’ordre public et d’attroupement illégal.
Le groupe composé des 11 personnes dont 7 mineurs, a été arrêté dans les quartiers Bonfi (commune de Matam) et Hamdallay (commune de Ratoma). La police déplore la présence des mineurs dans les lieux de manifestations.
“Les individus que vous voyez sont des éléments qui sont très dangereux sur la route de l’axe. Au niveau de Gnariwada, Hamdallaye pharmacie, Plaque Cellcom et Mosquée Kabalaya, ces jeunes gens ont empêché la libre circulation des populations et de leurs biens, empêcher les services de sécurité de faire leur mission, dépouillé les plausibles citoyens, vandalisé les véhicules, agressé et blessé des forces de l’ordre avec des cocktails Molotov et des couteaux. Ce qui est déplorable dans tout ça c’est de voir des enfants de 7 à 10 ans dans la manifestation”, regrette un responsable de la police.
Ce n’est pas tout, des responsables communales de l’UFDG ont été également interpellés par la police au stade de Bonfi dans la Commune de Matam. Ces derniers, sont accusés d’avoir perçu de l’argent pour mobiliser des jeunes en vue d’organiser des manifestations dans plusieurs quartiers sur l’autoroute Fidel Castro.
“Il s’agit de Thierno Ibrahima Diallo, secrétaire fédéral du bureau de l’UFDG de Matam, Mamdou Aliou Bobo Diallo secrétaire administratif du bureau de la jeunesse de l’UFDG, Mohamed Damba, militant de l’UFDG. Interrogé, seul Mohamed Damba a reconnu les faits. Il a déclaré être interpellé au même endroit au moment où il avait réussi à regrouper un nombre important de jeunes pour commencer la manifestation organisée par les forces vives de Guinée. Après avoir reconnu être militant de l’UFDG, il a reconnu avoir reçu la veille, une somme de 2 millions de francs guinéen des mains de Thierno Ibrahima Diallo secrétaire fédéral du bureau de l’UFDG de Matam pour contacter des jeunes de la localité afin de faire bouger cette fois-ci, les quartiers situés le long de la route Fidel Castro et la route du Niger”, rapporte un responsable de la police de Matam.
Ces interpellations ont été effectuées par le commissariat central de police de Matam sur instruction de la Direction de la police nationale.
Les trois personnes ont été interpellées pour des faits présumés d’attroupement illégal et trouble à l’ordre public.