Deux jeunes ont été tués dans la journée du lundi 12 février 2018 sur l’axe Hamdallaye-Bambeto. L’un est un élève de la 10eme année et l’autre un conducteur de taxi moto, tous deux frôlent la vingtaine. Des témoins interrogés sur l’axe pointent du doigt les forces de l’ordre.
Dans la matinée du lundi, des échauffourées ont éclaté entre manifestants et agents de force de maintien d’ordre sur l’axe Cosa-Hamdallaye, perturbant ainsi la circulation. Alpha Oumar Barry, âgé de 18 ans, selon un témoin, a été renversé par le pick-up des agents des forces de l’ordre. Un peu plus tard, aux environs de 16h c’est un élève de la 10ème année, âgé de 16 ans qui a été tué par balle.
Un citoyen qui a requis l’anonymat a expliqué les circonstances dans lesquelles se sont déroulés les faits: “C’est vers 15h qu’on m’a appelé pour me dire qu’il y a un petit qui est décédé à Kakimbo. Je suis allée dans sa famille comme je le connaissais, j’ai trouvé les gens en train de pleurer. C’est un petit qui fait le taxi-moto ici Bambeto-Kakimbo. Il paraît qu’il a fait descendre un client et sur le point de retour, les forces de l’ordre l’ont suivi et violemment cogné avec leur pick-up. Il a rendu l’âme et on a envoyé le corps à l’hôpital.“
Le second a été tué par balle, nous a confirmé ce témoin: “C’est un petit à moi, on est voisins. Il quittait l’école pour la maison, c’est en ce moment il a reçu deux balles, une balle sur le bras et une autre au ventre. On l’a envoyé à l’hôpital Sino-guinéen de Kipé et il est décédé.”
Depuis la tenue du scrutin le 4 février 2018, on compte à présent 9 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants à Conakry et à l’intérieur du pays. Les résultats partiels des communales continuent d’être donnés au compte-goutte par la CENI.