41 apprenants du CENFOTH (centre de formation touristique et hôtelière) bénéficieront de cette formation financée par l’Organisation Internationale pour les Migrations.
C’est à l’occasion d’une remise officielle de quatre salles de classe rénovées par l’OIM a travers l’Agence italienne pour la coopération et le développement, que cette session de formation a été officiellement lancée ce jeudi 12 décembre au Centre de formation professionnelle de Ratoma.
L’objectif de ce nouveau projet est de promouvoir des migrations sûres et créer des alternances à la migration irrégulière des jeunes en favorisant la création d’agence pour la jeunesse et l’emploi. Dans sa stratégie de mise en œuvre, ce projet prendra en compte les principaux facteurs de la migration dont la faible croissance économique, la répartition inégale des revenus, le taux élevé de chômages et la surpopulation étroitement liée à une forte croissance démocratique.
“La rénovation de ces salles de classe s’inscrit dans la politique de renforcement des capacités du système éducatif guinéen tant souhaité par le président de la République”, souligne le représentant du maire de la commune de Ratoma.
En République de Guinée, l’emploi des jeunes et leur insertion socioprofessionnelle et économique ont toujours été et demeure une préoccupation majeure pour le gouvernement de la troisième république, signale la cheffe de division information et coordination des interventions pour l’emploi des jeunes.
“La migration est un phénomène complexe. Les questions de mobilité des personnes constituent des préoccupations importantes pour tous les Etats. Elles doivent être traitées de manière holistique impliquant la coopération logique entre les Etats, les organisations internationales, société civile, les associations et les migrants eux-mêmes. C’est pourquoi, je voudrais au nom du ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, réitéré l’engagement de notre département à accompagner et soutenir cette importante initiative en faveur des jeunes de Guinée”, a invité Fatoumata Binta Sow.
Ce projet est intitulé “Rapprocher les jeunes de la diaspora et les autorités locales pour une approche intégrée de la promotion de l’emploi et de la lutte contre la migration irrégulière”. Avec un coût global de 3 millions d’euros, il vise trois pays de la Sous-région : la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau.
Mais 1 million est prévu pour la Guinée. Ce montant sera financé dans les formations professionnelles, la création des activités génératrices de revenu pour 200 jeunes, la renouvellement des salles de classe et les centres d’écoute et d’orientation pour jeunes (CECOJE), dans quatre régions administratives de la Guinée, a expliqué Guilia Piccioni, chargé des projets et représentante de la Cheffe de l’OIM en Guinée.
“La migration n’est pas un problème de développement à résoudre, mais plutôt un mécanisme qui peut contribuer à la réalisation d’un grand nombre d’objectifs. Il est donc important pour les gouvernements de créer des alternatifs et perspectives d’avenir pour les jeunes et ainsi les stabiliser sur leur territoire, ils participeront pleinement au processus du développement local de leurs communautés perspectives”, suggère Dr Dario Mariani, coordinateur Agence italien de coopération et du développement en Guinée.
Thierno Moussa Diallo, est un migrant retourné au pays. Il est confiant que cette formation lui apportera grand chose dans sa vie professionnelle. À l’en croire, voyager pour l’étranger est nécessaire, mais il faut emprunter la voie légale.
“Il est important de faire les écoles professionnelles. Il faut travailler dur pour satisfaire ses besoins“, a-t-il conseillé.
Il ressort au cours de cet événement que la commune de Ratoma enregistre une sortie massive des jeunes qui se livrent à la migration irrégulière.