Selon les statistiques annuelles de l’Office nationale pour la protection du genre et des mœurs (OPROGEM), le viol occupe la première place des violences basées sur le genre commises en 2019. L’année dernière, 393 cas de viols ont été enregistrés dans tout le pays dont 363 déférés devant les juridictions.
Parmi les victimes, 294 victimes étaient des filles de moins de 18 ans contre 99 filles de plus de 18 ans. Concernant les auteurs, la majorité de ces cas étaient commis par des hommes de plus de 18 ans soit 256 cas contre 136 par des hommes de moins de 18 ans.
Concernant les violences conjugales, 199 cas de coups et blessures volontaires ont été enregistrés dont 167 déférés. 101 victimes étaient filles de moins de 18 ans. Paradoxalement, il ressort que 58 cas sont commis par des filles de moins de 18 ans contre 0 cas pour les garçons.
À l’inverse , 134 cas étaient commis par des hommes et 93 cas par des femmes de plus de 18 ans. Par ailleurs, 87 cas de mariages précoces ont étés notifiés dont 57 déférés. Tandis que 17 cas d’excisions ont été enregistrés par l’OPROGEM au cours de la même année. Pour le cas de viols, la tendance est haussière en 2020 avec plus de 134 cas enregistrés au cours du premier trimestre.
Ces statistiques démontrent que l’année 2019 fut une année chaotique pour les droits des femmes et filles. Alors que de nombreuses ONG nationales et internationales se battent sans relâche pour l’éradication des VBG dans le pays.