Face à la recrudescence des violences sur l’axe Leprince, les jeunes leaders de Wanindara sont sortis du silence ce dimanche 12 janvier 2020, pour situer les responsabilités de ceux qui sont à la base de ce phénomène, et qui attisent les troubles.
Les manifestations de rue dans cette zone se soldent souvent par des morts, même celle qui sont censées être pacifiques. De 2011 à nos jours, plus de 130 personnes y ont perdu la vie. Des dégâts matériels sont également enregistrés.
Si les jeunes de l’axe sont indexés d’être les “véritables acteurs” dans ce sens, les causes, elles, paraissaient dissimulées jusqu’à ce dimanche.
Dans une déclaration, les jeunes leaders de Wanindara ont dévoilé que les troubles causés par des individus sont dû au fait qu’ils seraient accros à la consommation des stupéfiants. Mais en réalité, qui livre ces substances ?
“Ces violences sont surtout motivées par la distribution de l’alcool, de la drogue, des comprimés somnifères tels que le valium aux jeunes des différents temples par certains acteurs politiques véreux des manifestations politiques afin que ces jeunes troublent dangereusement l’ordre public, dont entre: caillasse des véhicules, brigandage des passants, avec des armes blanches, mais aussi souvent avec des armes de fabrication locale faisant parfois malheureusement des victimes parmi les manifestants”. Ceci est une révélation dans ladite déclaration des jeunes leaders, soucieux qui ont affiché leurs préoccupations pour l’axe.
Ces jeunes ont en outre montré leurs regrets et déploré l’utilisation de leur zone par les politiciens comme champs de violence permanente, notamment les manifestations non-pacifiques, des barricades des routes, les attaques à main armée, les brûlures des pneus sur les voies publiques[…].
“Après tant de réflexion et prise de conscience, nous jeunes leaders de Wanindara avons décidé à travers cette déclaration d’apporter notre contribution à la recherche des voies et moyens pour la consolidation de la paix et l’unité nationale dans notre pays“, a exprimé Abdoulaye Touré, président de la jeunesse de Wanindara 3.
Ils ont exprimé leurs pensées pieuses aux personnes tuées sur cet axe, ils ont aussi présenté leurs condoléances aux familles qui ont perdu leurs proches.
“Nous allons interpeller les autorités à prendre leur responsabilité dans le combat contre le trafic, la distribution et la consommation des produits stupéfiants par des jeunes adolescents vivant dans les différents temples, véritable source de violences.”, ont-ils avoué.
Ces jeunes sont des victimes et non des coupables, soutient Abdoulaye Touré.
“Nous lançons un appel pressant aux acteurs politiques de faire preuve de responsabilité dans le strict respect de la dignité et la vie humaine“.