Chaque marche dite pacifique organisée par l’opposition républicaine est émaillée par des incidents qui aboutissent à des morts et dégâts matériels. Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation suggère à Cellou Dalein et ses pairs de suivre des recours comme il se doit.
Parlant d’abord de l’installation des élus locaux, Général Bouréma Condé informe que l’on est à 96% de la mise en place des élus. La majeure partie des régions ont déjà fini. Seules les cinq Communes de Conakry et quelques communes rurales retardent encore. Mais il a promis l’installation des élus dans ces localités prochainement.
C’est ce retard de l’installation de ces élus qui est à la base des imbroglios politiques en Guinée. Après les accords politiques, l’opposition républicaine estime que le seul recours pour elle de se faire entendre, est de mener des marches de protestations.
Sa “force”, l’article 10 de la Constitution. Cet article dit que “tous les citoyens ont le droit de manifestation…”. Général Bouréma Condé qui répond ses opposants évoque aussi l’article 23 de la Constitution.
Selon le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, ce passage de la Constitution précise que, “au cas où la marche cause des troubles à l’ordre public, l’autorité peut l’interdire(…)”.
«C’est un droit de manifester. Mais à côté de ce droit, il y a un devoir, celui de respecter la loi. Une marche politique se prépare, demande des autorisations. Il revient à l’autorité de demander de modifier l’itinéraire si besoin il a yen», conseille Bouréma Condé.
Il suggère à l’opposition de suivre des recours pour mener à bien ses marches. Le premier est administratif, c’est-à-dire, une demande envoyée au maire. Quand celui-ci n’agrée pas, il y a le Préfet ou le gouverneur, et enfin, le ministre de l’administration.Mais il se trouve que les opposants «ne respectent pas ces démarches», à en croire le ministre.
Il conclut que, si les opposants ne sont pas satisfaits après ces démarches, qu’ils appliquent le deuxième recours, celui de la justice.