À seulement 24 ans, Pauline Mansaré, une jeune femme pleine de promesses et de rêves, voit ses jours comptés. Fraîchement diplômée en génie civil, son avenir semblait radieux, mais la vie en a décidé autrement. Il y a un an, une nuit d’octobre, alors qu’elle s’apprêtait à se coucher, son destin a basculé.
C’était une nuit comme les autres. Elle venait de rentrer chez elle. Alors qu’elle s’apprêtait à se coucher, sa main a effleuré son sein gauche et elle a senti une boule, chaude, anormale. « J’ai eu peur », confie-t-elle. Ce geste, d’une banalité quotidienne, marquait pourtant le début d’un combat acharné contre le cancer du sein.
Le lendemain, elle se rend à l’hôpital, où des mammographies révèlent ce que Pauline redoutait sans le savoir. « C’est un cancer », disent les médecins. Une maladie dont elle n’aurait jamais imaginé être victime, surtout pas à 24 ans, au moment où ses rêves commençaient à prendre forme. « Je ne m’attendais pas du tout à cette maladie. Quand on m’a annoncé la nouvelle, j’ai senti le sol se dérober sous mes pieds. »
Consultations, examens, traitements : tout s’enchaîne à une vitesse vertigineuse. Pauline subit une première série de chimiothérapies : trois séances qui coûtent chacune 2 millions GNF. Malgré l’effort de sa famille et le soutien de personnes généreuses, elle en vient à manquer de moyens, tandis que le cancer, lui, continue de progresser sans relâche.
Aujourd’hui, Pauline est à bout de souffle. Les soins sont de plus en plus coûteux, et le temps lui échappe. L’intervention chirurgicale qui pourrait lui sauver la vie est estimée à 15 millions GNF, une somme qui dépasse les capacités financières de sa famille. « On m’a dit que l’opération pouvait être faite ici, en Guinée. Mais ma famille n’a plus les moyens. On a frappé à tant de portes, sans réponse. J’ai sollicité le Fonds de développement social et de l’indigence à deux reprises, mais sans succès jusqu’à présent. »
À son âge, Pauline devrait être en train de construire sa vie, mais le cancer est devenu un obstacle. « J’ai terminé ma licence difficilement, mais avec courage. J’ai encore des rêves, des projets que je veux voir se réaliser. Mais chaque jour, je me bats avec l’espoir d’être guérie. »
En Guinée, 2 personnes meurent chaque jour d’un cancer du sein. Il s’agit du troisième cancer le plus meurtrier après celui du col de l’utérus et celui du foie.