Les travailleurs de la société Albayrak ont relancé leurs cris de cœur, ce mardi 11 janvier 2022, dans l’enceinte de leur siège, à Matoto.
Ils étaient massivement mobilisés, pancartes en main sur lesquelles on pouvait lire: “Stop à l’injustice! Nous voulons l’égalité entre les travailleurs! Vivement le départ des turques…!”
Dans la foulée de l’événement, Sékou Ahmed Touré, syndicaliste a exposé le motif de la relance de ce débrayage.
«On était à 75 bus. Et aujourd’hui nous sommes à 22 bus. Avec ces 75 bus, on pouvait avoir jusqu’à 45 millions par jours et aujourd’hui avec 22 bus imaginez ce que cela peut générer. C’est pour vous dire que les Turcs ne valent rien. Nous sommes à la merci des turcs. Nous voulons qu’ils aillent. Et nous allons prendre notre destin en main. En Côte d’Ivoire et au Sénégal, ce sont eux qui gèrent les bus de transport, pourquoi pas la Guinée ? Pourquoi prendre des étrangers pour gérer cela? Nous travaillons pendant 3 ans on a pas contrat de travail, nous prenons un million deux cent mille par mois, pas de prise en charge sanitaire, ni rien…», a laissé entendre ce travailleur d’Albayrak transport S.A.
Maurice Sandouno est un contrôleur à Albayrak. Lui, il dénonce l’injustice qui se passe au sein de la société.
«C’est par rapport à l’injustice qui se passe dans cette société. Nos amis ont été licenciés ici arbitrairement. C’est injuste. La direction a planifié un cas de vol à la personne de Salif Camara. Nos amis ont été arrêtés et emprisonnés pendant 23 jours sans raisons. Nous demandons donc le départ des Turcs. Ils ne peuvent plus rien faire pour la Guinée. Depuis le 7 septembre dernier, nous sommes coupés de nos salaires», a-t-il dit.
Joint au téléphone, la chargée de communication d’Albayrak transport, a nié l’existence d’une grève au sein de ladite société. Selon elle, sans préavis de grève, il n’y a pas de grève.
« Il n’y a pas de grave, parce que nous n’avons pas reçu de préavis de grève. Si les travailleurs vous soumettent leurs préavis de grève, je vais réagir. Au cas contraire, il n’y a aucune grève chez nous», a répondu Canan Sahbaz Gaillant.