Depuis l’accession au pouvoir du Conseil National du Rassemblement et du Développement le 5 septembre 2021, les journalistes de la presse privée disent avoir rencontré énormément des difficultés dans la collecte de l’information publique. Les concertations nationales engagées par le CNRD, en passant par l’investiture du président de la transition jusqu’à l’installation du Premier Ministre, les journalistes eu de difficultés ou ont été interdits d’accéder dans les salles. À travers un communiqué publié ce dimanche 10 octobre 2021, le syndicat de la presse professionnelle de Guinée, soucieux de la sécurité de ces journaliste, fustige ce comportement de ces bérets rouges en complicité avec le service de la communication du CNRD.
Ci-dessus communiqué
Réuni en séance extraordinaire ce samedi 9 octobre 2021 à Conakry, le bureau exécutif du syndicat des professionnels de la presse de Guinée(SPPG) a entre-autres examiné les plaintes des journalistes évoquant des difficultés d’accès à l’information publique pendant la couverture des événements du CNRD comme les consultations nationales tenues courant septembre au palais du peuple ou encore, la cérémonie d’investiture du président de la République le 1er octobre 2021, au palais des nations. Le dernier cas en date est lié à la prise de fonction du premier ministre installé le 8 octobre 2021, à la primature où les journalistes de la presse privée ont été chassés de la cour par des bérets rouges.
Vu le prix que le SPPG attache à la sécurité des journalistes comme le témoigne le point 3 de son mémo du 20 septembre adressé au président du CNRD, et foncièrement jaloux du principe non négociable de la liberté de la presse, le bureau a mandaté le Secrétaire Général du SPPG à l’effet d’échanger d’abord avec le service communication de la primature.
Ensuite, avec le service presse de la présidence de la République sous CNRD ce, pour écouter leurs versions des faits mais aussi, rappeler la nécessité de respecter le droit pour les journalistes, d’accéder librement aux informations d’intérêt national. Après avoir réalisé ces échanges comme prévu, le bureau exécutif a adressé des notes écrites aux nouvelles autorités par le biais des services su-mentionnés.
Si nos interlocuteurs disent n’avoir pas été témoins de quelconque traitement dégradant à l’endroit des reporters puisque n’étant pas présents dans la cour de la primature au moment des faits, chacun d’eux affiche la volonté d’oeuvrer pour garantir aux journalistes, le droit d’accès à l’information publique; répondant ainsi à la préoccupation numéro 4 exprimée dans notre mémo du 20 septembre.
En tout état de cause, le SPPG rassure les journalistes qu’il reste encore déterminé plus qu’hier à défendre leurs droits et la liberté de la presse. Il les invite donc à poursuivre sereinement la noble mission d’informer le public tout en veillant au respect des règles d’éthique et de déontologie.
Conakry, le 10 octobre 2021. Le SPPG.