Après un mois de repos biologique, les pêcheurs artisanaux et industriels ont repris leurs activités quotidiennes. Après cette reprise, les vendeuses et pêcheurs ne cachent pas leurs inquiétudes par rapport à l’intervention des bateaux chinois dans la mer guinéenne, impactant ainsi négativement sur leurs activités.
Le repos biologique souvent instauré par l’Etat guinéen, s’inscrit dans le cadre de favoriser une bonne reproduction chez les espèces halieutiques. Un acte salué par les pécheurs artisanaux, au port de Bonfi, dans la commune de Matam. Mais, ils signalent tout de même les difficultés rencontrées après cette reprise.
« Ce que nous avons observé́ sur la fermeture de la mer, est une bonne chose pour la population. Mais une chose nous fatigue, c’est le programme des chinois en mer. Dans tous les pays, la mer est contrôlée, sauf en Guinée. Les chinois ont complètement gâté́ la pêche. On ne voit plus certaines catégories de poisson dans les marchés », a dénoncé́ Aïssatou Diallo, vendeuse de poisson au port de Bonfi.
Mouctar Sylla, un pêcheur dans le même port signale que l’activité́ des gros bateaux chinois appauvrit la mer, cela, avec la complicité́ du département tutelle.
« Quand les bateaux des chinois travaillent, nous qui faisons la pêche artisanale, on n’a aucun intérêt. Il n’y a que de la perte. Ils peuvent aller là où nous avons nos types de quantité́ de poisson, ils détruisent tout. Même nos filets, ils coupent tout et ils s’en vont. Même si tu pars voir leur direction, il n’y aura rien parce qu’ils ont de l’appui. Nous ici, l’Etat ne nous aide pas », a-t-il déploré.
Plus loin, Aïssatou Diallo, vendeuse de poisson sollicite par ailleurs, auprès des autorités, la réglementation de ce secteur.
« L’Etat n’a qu’à nous aider. S’il regarde son intérêt comparativement à celui de la population, il se rendra compte que ses citoyens souffrent dans ce pays. Le bateau et la pirogue ne sont pas la même chose. Les bateaux ne doivent pas venir pêcher là où les pirogues pêchent », a plaidé cette citoyenne.
Aux dires de ces intervenants, certaines variétés de poissons se font rares dans les débarcadères. Ils estiment que ces poissons sont pêchés par les bateaux Chinois et vendus ailleurs dans le monde au détriment de la population guinéenne.