Dans son adresse à la nation le 4 Septembre dernier le président de la République a instrui à son premier ministre d’entamer de larges consultations à l’endroit des acteurs socio-politiques en vue de recueillir les avis des uns et des autres sur les questions relatives à une éventuelle modification de la constitution. Consultations ou pas, certains leaders des partis d’opposition récusent déjà tout processus allant dans ce sens.
En tout cas, Kassory Fofana et son équipe seront libres d’adresser “mille courriers” à l’UFDG, si le sujet concerne l’introduction d’une nouvelle constitution cela ne changera en rien, avertit Ousmane Gaoual Diallo.
«Courrier ou pas, notre position est connue et on connait aussi la position du gouvernement sur cette question. Le premier ministre a déclaré que son gouvernement est d’accord pour violer la constitution et que lui-même il est d’accord. Donc pour nous ce n’est pas important. A aucun moment nous nous associeront à cela quelque soit la forme que cela prend, quelque que soit la teneur du courrier, si le débat doit tourner autour de l’introduction d’une nouvelle constitution, nous ne prendrons pas part», a défini le responsable de la cellule de communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Ibrahima Kassory Fofana devrait mener une consultation structurée et planifiée et/où les intervenants doivent être identifiés pour éviter le trouble, et faire croire à une majorité fictive et la majorité sociologique. Telle est la position de Bah Oury, président de l’UFDG Renouveau, exprimée chez nos confrères dans l’émission les “GG”.
«Il faut que le président puisse savoir que les forces fondamentales de ce pays, dans quel sens elles voient les choses».
L’écrasante majorité des forces fondamentales de ce pays d’après Bah Oury, ce ne sont pas seulement des partis politiques(…). Cette majorité c’est aussi les autorités morales, les coordinations régionales, les femmes et les hommes qui appartiennent à toutes les catégories politique et sociales du pays.
En s’adressant à la nation pour ouvrir les débats sur la consultation dont il s’agit, le premier ministre a rassuré les entités qu’il tiendra compte des enjeux qui y sont liés en abordant les uns et les autres.
Cependant, cette consultation n’a pas d’objet, du coup, il est à rejeter, fait croire le président du parti des démocrates pour l’espoir (PADES).
Dr Ousmane Kaba souligne que le but visé de la nouvelle constitution est d’octroyer le troisième mandat à Alpha Condé. C’est décision est inutile parce que c’est une discussion pour permettre à un homme d’avoir une présidence à vie, a-t-il avoué.
«Je trouve absolument inutile ces consultations parce que ce ne sont que des alibis», a qualifié le président du PADES.
Ces consultations débutent ce mardi 10 septembre à la primature, où Dr Ibrahima Kassory Fofana devrait rencontrer la commission électorale nationale indépendante (CENI).