Le président de la Haut autorité de la communication (HAC), a rencontré ce vendredi 9 septembre, les présidents des associations des communicants et les communicants, au siège de l’institution à Kaloum. Au cours de cet entretien, Boubacar Yacine Diallo a signalé des erreurs ‘’souvent’’ commises par ces acteurs notamment sur les plateformes de communications digitales, avant d’évoquer l’existence d’une loi qui réprime en la matière.
«Je voudrais rappeler que nous avons déjà reçu les journalistes, les chroniqueurs en langue nationale et nous avons estimé qu’il était temps de rencontrer les communicants. Parce que si vous prenez la loi sur la liberté de la presse en son article 98, elle protège plutôt tous les usagers de la communication. Donc nous avons estimé qu’il fallait les rencontrer, attirer leur attention sur des dérapages qui sont de nature par exemple à troubler l’ordre public ou à atteindre la vie privée des personnes ou des personnalités», a-t-il indiqué.
Plusieurs communicants issus des partis politiques, ont pris part à cette rencontre. Profitant de cette occasion, ils ont sollicité la formation concernant la loi sur la liberté de la presse. En réponse, Boubacar Yacine Diallo a déclaré ceci:
«La formation, elle est acquise à leur convenance. Nous allons discuter, leur présenter la loi sur la liberté de la presse, la loi sur la HAC, mais aussi la sur la cybersécurité. Nous allons attirer leur attention sur le fait qu’il y a deux lois. Quand ils parlent sur les radios, les télés et la presse traditionnelle, ils sont protégés par la loi sur la liberté de la presse. Mais quand c’est sur les réseaux sociaux, c’est la loi sur la cybersécurité qui s’applique. Donc on a attiré leur attention là-dessus. Et on leur dit qu’on était à leur disposition chaque fois qu’ils ont des problèmes, nous reprendrons aux besoins.»
Le président de la HAC a aussi interpelé par ses termes: «Les communicants doivent refuser des fausses informations, éviter de s’attaquer aux personnalités et aux personnes dans leur vie privée. Ensuite préserver l’ordre public et la cohésion sociale. C’est la recommandation que nous faisons.»
Le rencontre a été fructueuse, selon le porte-parole de circonstance des communicants.
«On a suggéré qu’il y ait un article spécifiquement qui nous protège, pour ne pas qu’un communicant arrive un jour à être convoqué à la police et à la gendarmerie. Parce qu’au temps d’Alpha Condé on a vu des amis qui ont été convoqués et qui ont fait quelques temps à la prison centrale de Coronthie. On a tiré beaucoup d’enseignements parce qu’on a suggéré que les communicants soient formés, et c’est acté. Donc dans les jours à venir ils ont même dit que dès le lundi de déposer la liste des éléments qui doivent participer à la formation», a exprimé Mory Traoré du RPG Arc-en-ciel.