Dans un arrêté en date du 6 août 2022, le gouvernement à travers le département en charge de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), a annoncé la dissolution du FNDC.
Le ministre Mory Condé justifie cette décision par le fait que le Front national pour la défense de la constitution ne dispose pas d’une existence juridique et ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales agréés en République de la Guinée.
Il est reproché au Front qui a combattu le troisième mandat d’Alpha Condé entre 2019 et 2020, d’organiser des manifestations “violentes” qui se sont souvent soldées à des cas de morts, de destruction des biens publics et privés.
«Considérant que depuis sa création le 14 octobre 2019 pour, dit-il, protester contre l’éventuelle modification de la Constitution de 2010, le mouvement de fait dit Front National pour la Défense de la Constitution s’est toujours illustré par la voie de violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie.
Que mieux, ce groupement de fait, à travers ses activités, provoqué des manifestations armées sur les voies et lieux publics, ayant les agissements d’un groupement de combat ou de milices privés. Qu’en outre, ce groupement utilise les réseaux sociaux comme vitrine de ses idées et agissements.
Qu’il s’identifie par ailleurs à travers des symboles communs, tels que son nom, son logo régulièrement affiché sur les publications des réseaux sociaux et autres moyens d’expression du groupement ou de ses membres, leur permettant ainsi de se reconnaître lors des actions qu’ils mènent et revendiquent au nom du groupement.
Que leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours des manifestations interdites ou non autorisées telles que des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, d’actions ciblées contre les forces de l’ordre, des publications mettant en scène et favorisant les agissements violents et l’utilisation des mineurs dont l’âge varie entre 10 à 13 ans dans les manifestations en violation des conventions internationales de la protection de l’enfance.
Considérant que ce groupement de fait, organisé de manière hiérarchisée, disposant d’administrateurs et des membres violents, mettant en péril l’unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble, ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association en République de Guinée et encore moins dans le répertoire des organisations non gouvernementales agréées en République de Guinée », peut-on lire dans le communiqué signé par le MATD.